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«Les intellectuels de Greenpeace» en Chine

Jean Tremblay
Photo d'archives Jean Tremblay

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Le maire de Saguenay a proposé une solution bien personnelle mercredi matin pour se débarrasser des «intellectuels de Greenpeace» qui nuisent aux projets porteurs d’emplois pour sa région : les envoyer en Chine et en Amérique du Sud, là où «ça pollue à tour de bras».

«S’ils aiment l’environnement tant que ça, qu’ils s’en aille en Chine, qu’ils s’en aillent en Amérique du Sud, ça pollue à tour de bras dans ces places-là. Mais non, ils s’en viennent au Québec. S’il ya  une place au monde où on fait attention et on est sensible à l’environnement, c’est le Québec. Qu’ils s’en aillent ailleurs», a lancé Jean Tremblay, sur les ondes du FM 93.

Le maire de Saguenay avait été invité à préciser sa pensée sur ses propos émis la veille dans une vidéo Youtube, où il invitait les «fantômes» de Greenpeace à quitter le Québec, estimant que ceux-ci exercent une forme de «terrorisme» en imposant leurs propres règles.

Cette sortie survient alors que la direction des Produits forestiers Résolu (PFR) se dit «incertaine» quant à l’avenir de ses trois usines à papier au Saguenay-Lac-St-Jean. Selon l’entreprise, Greenpeace fait pression sur les clients de PFR pour qu’ils cessent de s’y approvisionner, parce que la multinationale a perdu la certification environnementale FSC.

«Ce n’est pas un système démocratique, c’est intolérable d’avoir des gens qui nous font vivre une intimidation comme ça, qui nous enlèvent nos meilleurs emplois. On a plein de mines ici là, à toutes les fois qu’on va ouvrir une mine on va les avoir dans les jambes ?», a renchéri le maire, dont les propos étaient fortement appuyés par l’animateur Sylvain Bouchard.

Wikipédia

Plus tôt, Paul Arcand avait aussi reçu Jean Tremblay, sur les ondes du 98,5 FM, à Montréal. Le maire de Saguenay avait affirmé que 3000 emplois dans la forêt ont été perdus dans sa région cours des dernières années.

«Je ne vois pas comment Greenpeace une organisation pas élue démocratiquement va venir faire la loi ici, a ajouté M. Tremblay ce matin. Ils ont 300 millions $ de budget, et on ne sait pas d’ou ça vient», a-t-il commenté. Paul Arcand lui a demandé d’où il tenait ce chiffre.

«Wikipedia c’est fiable d’habitude, a-t-il répondu. Wikipedia d’après moi c’est assez fiable.»

 Le maire Tremblay s’est ensuite questionné à savoir si le député de Jonquière et ex-ministre Sylvain Gaudreault, était «du bord des travailleurs ou de Greenpeace».

«Chez nous, y’a (Gaudreault) rien fait, a poursuivi M. Tremblay. Dans l’opposition, y’est parfait. Comme ministre c’est zéro.»

En fin d’entrevue, Paul Arcand a suggéré qu’en son temps, Jésus était une sorte d’intellectuel, ce qui a bien fait rire le maire Tremblay, fervent catholique. «Ha ha. À matin voua allez me laisser Jésus tranquille, vous allez faire dévier le débat ça a rien a avoir là-dedans.»

Fondé au Canada, Greenpeace compte environ 40 000 membres au Québec.

Avec la collaboration de Mathieu Duquette.


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