Vaccin à Joliette : trois refus

Vingt-et-un élèves devront rester à la maison à partir de vendredi, parce qu’il n’ont pas reçu le vaccin contre la rougeole dans une école primaire de Joliette, où la santé publique tente de contrôler la propagation de la maladie.

Les parents de trois élèves ont refusé formellement qu'ils reçoivent le vaccin, alors que dix-huit autres n'avaient pas la signature requise, a affirmé Anne-Marie Blanchard, du CSSS du Nord de Lanaudière, pendant un point de presse, jeudi après-midi. Une cinquantaine d'élèves ont été vaccinés.

La direction de la santé publique (DSP) et le CSSS du Nord de Lanaudière avaient entrepris d’organiser cette campagne de vaccination éclair, mardi, après avoir découvert qu’un enfant atteint de rougeole avait fréquenté l’école intégrée de Saint-Pierre, le 27 février dernier, alors qu’il était contagieux. Selon les registres, 114 enfants et 51 membres du personnel n’avaient alors pas la couverture vaccinale adéquate. Depuis hier soir, 43 enfants ont prouvé qu’ils étaient bel et bien vaccinés.

Ceux qui n'ont pas reçu le vaccin ne pourront être admis dans l’établissement jusqu'à ce que la DSP lève l'éclosion, soit 14 jours après le dernier cas déclaré à l’école.

Hier, la DSP affirmait que ce sont désormais 119 personnes qui ont contracté la rougeole à Joliette depuis un peu plus d’un mois. Jusqu’à maintenant, tous les malades faisaient partie de la Mission de l’Esprit-Saint, une communauté religieuse dont les membres ne se font pas vacciner.

Jeudi, la ministre déléguée à la santé publique, Lucie Charlebois, a affirmé au Journal que la région de Joliette était désormais rendue à 127 cas, mais n’a pas pu préciser si ces nouvelles personnes infectées étaient des enfants de l’école, ni s’il s’agissait toujours de membres de la Mission de l’Esprit-Saint.

La DSP, de son côté, a référé le public au nombre officiel de cas qui se trouve sur son site internet, soit 119. Une mise à jour ne sera faite que vendredi matin.

La ministre a Charlebois a réitéré que la meilleure façon de protéger son enfant contre la maladie est de le faire vacciner. «On ne peut pas contrôler le virus, mais on suit la situation de très près», a-t-elle assuré.