Mains tendues aux manifestants
Des policiers admettent que la blessure à la jeune manifestante est triste
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Critiqués de toutes parts à la suite de la blessure au visage d’une jeune militante, les policiers tendent la main aux manifestants afin d’éviter de nouveaux dérapages.
Le président de la Fraternité des policiers et des policières de la Ville de Québec FPPVQ, Marc Richard, a réagi pour la première fois et s’est désolé de la tournure des événements.
«Soyons clairs: à chaque fois qu’un individu est blessé, que ce soit un manifestant ou un policier, c’est un événement triste. Il faut absolument éviter la confrontation entre policiers et manifestants», dit-il dans un communiqué conjoint avec la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ).
Le vice-président exécutif de la FPMQ a rappelé queles policiers municipaux ont le devoir de s’assurer que le cadre légal des différentes manifestations. «Nous croyons fermement qu’il est possible de témoigner son mécontentement tout en respectant quelques règles permettant aux policiers de faire leur travail», explique Paulin Aube.
Méthodes modifiées
Réagissant aussi aux critiques des experts et intervenants politiques qui ont mentionné avoir été «choqués» et «préoccupés» par le geste du policier durant la manifestation contre l’austérité devant l’Assemblée nationale jeudi dernier, le SPVQ a voulu calmer le jeu.
Le service a expliqué que les «opérations font constamment l’objet d’analyses détaillées dans une optique d’amélioration continue» et que l’incident impliquant le policier Charles-Scott Simard et la manifestante Naomie Tremblay-Trudeau «ne fait pas exception». Il confirme aussi l’analyse des vidéos et que le policier en question «a été rencontré».
Événement triste
Le chef de l’opposition officielle à la ville de Québec, Paul Shoiry a aussi réagi hier. Bien qu’il trouve que «les policiers font bien leur travail», il admet que les images de la blessure de la jeune militante blessée sont «inquiétantes». Il croit que les policiers doivent «revoir les façons de faire» afin «d’atténuer les gestes qui peuvent mener à des blessures».
Le ministre de l’Éducation, François Blais, a quant à lui nuancé ses propos et affirmé que les manifestants et les policiers ont une responsabilité partagée dans l’incident survenu. Le tir qui a atteint la jeune fille en plein visage était «incorrect», mais les étudiants courent des risques importants lorsqu’ils s’approchent trop près des policiers pendant leurs manifestations, estime le ministre Blais.
- Avec la collaboration de Pierre-Olivier Fortin et Régys Caron
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