Prière: Tremblay va respecter la décision de la Cour suprême
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SAGUENAY – «On va arrêter la prière c’est sûr, mais je ne peux pas être en accord», a déclaré le maire de Saguenay au lendemain de la décision unanime de la Cour suprême qui a ordonné à la ville de cesser de la réciter au début des séances du conseil municipal.
À savoir ce qui se produira à la prochaine rencontre, «je vais parler au conseil», a-t-il déclaré en conférence de presse.
Il admet volontiers que la décision «nous a ébranlés». Il est «étonnant», dit-il, que la Cour suprême ait renversé une décision tout aussi unanime de la Cour d’appel du Québec.
Pour lui, «une prière de 20 secondes» ne brime pas l’ordre public.
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Il redoute les conséquences de ce jugement et les nouveaux débats qu’il suscitera. «Les petits villages de Terre-Neuve vont devoir arrêter leur prière.» Pour lui «c’est loin d’être fini, mais ce n’est pas à la Ville de Saguenay de prendre les intérêts du Canada au complet».
Il espère que les débats n’iront pas jusqu’à l’interdiction du crucifix à l’Assemblée nationale. «Ce serait un scandale d’enlever la croix de l’Assemblée nationale».
«Il est important de savoir reconnaître nos valeurs comme Québécois et de les défendre», a proclamé le maire après avoir mentionné « Nous sommes tous, en quelque sorte, des fils et filles de Marie de l'Incarnation, de Maisonneuve, de Jeanne-Mance.»
Il enjoint «les vrais québécois» ainsi que le gouvernement du Québec à «se tenir debout» et à défendre les symboles historiques et cultures qui leur sont propres. «On a la plus belle devise au monde, Je me souviens. Il faut savoir se tenir debout pour nos coutumes, nos traditions, sinon, tout s’effrite», a déclaré M. Tremblay.
À Saguenay, il n'envisage pas retirer une statuette du Sacré-Coeur et un crucifix installés avant son élection.
Au plan financier, Saguenay a recueilli 322 566$ de dons et le maire prévoit que l'ensemble sera utilisé pour payer les honoraires des avocats pour la Cour d'appel et la Cour suprême du Canada.
La municipalité a cependant déboursé elle-même 36 000 $ pour se défendre devant le Tribunal des droits de la personne et mis de côté dans un compte fidéicommis les 30 000$ accordés en 2011 au plaignant Alain Simoneau.
- Avec la collaboration de Serge Lemelin.
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