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Les devoirs aident à mieux réussir à l’école

Un professeur a analysé plus de 300 études sur le sujet

pretty female student with books working in a high school library
Fotolia Thierry Karsenti a été étonné de constater que de plus en plus d’enseignants semblent laisser tomber les devoirs. Il a voulu savoir ce que la recherche disait à ce sujet, en recensant plus de 300 études sur les travaux scolaires à la maison.

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Les parents qui arrivent difficilement à caser les devoirs et leçons dans un horaire serré peuvent être rassurés. Les travaux scolaires à la maison ne sont pas faits en vain puisqu’ils permettent vraiment de mieux réussir à l’école.

C’est du moins ce qu’affirme Thierry Karsenti, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, qui a analysé plus de 300 études sur le sujet.

Ses travaux l’ont mené à publier l’ouvrage Les devoirs scolaires: ce qu’en dit la recherche, stratégies gagnantes et apport des technologies, dont le lancement aura lieu aujourd’hui à Montréal.

«Les devoirs, c’est le facteur qui est le plus lié à la réussite scolaire au secondaire, plus que n’importe quoi d’autres dans les études» affirme-t-il lors d’une entrevue avec Le Journal.

Au primaire, le lien avec la réussite scolaire est toutefois «plus timide», reconnaît-il. «Mais si on ne prépare par les élèves au primaire à faire des devoirs, et bien ça ne marchera pas au secondaire. Quand on met quelques balises en place, les devoirs, ça peut juste être bon pour l’enfant», ajoute M. Karsenti.

Parmi les balises à prendre en compte, M. Karsenti mentionne notamment la charge de travail demandé aux élèves, qui ne doit pas être trop imposante.

«Deux heures de devoirs en quatrième année, c’est trop», lance-t-il. C’est pourquoi il en est arrivé, après avoir consulté ces études, à recommander un temps maximal à consacrer aux devoirs selon le niveau de l’élève (voir encadré).

Agir seul

M. Karsenti considère par ailleurs que l’élève devrait apprendre à faire ses devoirs seuls «le plus tôt possible», dès les premières années du primaire.

Pour y arriver, il existe d’ailleurs une foule de sites Internet ou d’outils pédagogiques. Le service Allo-Prof peut aider les jeunes à faire leurs devoirs grâce à l’envoi de textos, par exemple.

M. Karsenti s’étonne par ailleurs que de plus en plus d’enseignants semblent abandonner les travaux scolaires à faire à la maison. «Le bon sens fait en sorte que quand on travaille, on ne fait que s’améliorer», dit-il.

Dès la maternelle

M. Karsenti va même plus loin, en suggérant que les devoirs commencent dès la maternelle, à raison de une à cinq minutes par jour, quelques fois par semaine.

Il pourrait s’agir d’exercices simples, comme de terminer le coloriage d’un dessin ou de faire la liste des légumes que l’enfant a mangé au souper, illustre-t-il.

«On se rend compte, dans certaines recherches, que ça créé des liens avec le parents, affirme M. Karsenti. Et la recherche a montré que l’implication des parents a un lien direct avec la réussite scolaire.»

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