Les tâches ménagères, une affaire d’hommes aussi
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Des hommes ont repassé près d’une dizaine de chemises hier, à Montréal, pour faire un clin d’œil à l’égalité des sexes en matière de partage des tâches ménagères et souligner à leur façon la fête des Mères.
«On veut encourager les hommes à partager les tâches domestiques avec leur conjointe», s’est exclamé Jean-Paul Lahaie, l’un des organisateurs de l’événement.
«C’est facile de faire du repassage ou la vaisselle et même les repas», a ajouté l’homme qui est aussi un membre de ZéroMacho, une organisation pour l’égalité entre les sexes et contre la prostitution.
Même si le Québec a fait des progrès en matière de partage des tâches domestiques entre les hommes et les femmes, ZéroMacho croit qu’il reste encore des écarts importants entre les sexes.
Gens curieux
Pour cette raison, trois hommes de l’organisation, armés de leur fer et de leur planche, ont repassé des vêtements pendant deux heures au métro Mont-Royal sous le regard curieux des passants.
«Je trouve ça bien. J’étudie dans le domaine des sciences et une chercheuse nous disait que pour une femme c’est parfois difficile de se démarquer», a confié Maureen Jouglain, étudiante en biologie à l’Université de Montréal qui s’est arrêtée pour féliciter les organisateurs.
«Démontrer l’importance de l’égalité de cette façon, c’est une bonne idée.»
Même si quelques personnes se sont arrêtées pour voir les organisateurs à l’œuvre, peu d’hommes ont pris part à l’événement.
«On espère qu’en nous voyant les hommes qui se rendent à la maison vont penser à faire leur part. Nous sommes des hommes qui s’adressent à d’autres hommes», a expliqué Bruno Lalonde, un membre de ZéroMacho.
Fête des mères
L’occasion était bien choisie en ce week-end de la fête des Mères. Une façon pour l’organisation de célébrer les «femmes, mais aussi les mamans», a-t-on souligné lors de l’événement.
«Des études montrent que les femmes s’occupent plus des tâches domestiques que les hommes lorsqu’elles mettent au monde un enfant. Pourtant, ça devrait être le contraire, pour les laisser souffler un peu», a conclu M. Lahaie en terminant de repasser sa troisième chemise.
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