Les lockoutés interpellent le favori de la course à la direction du PQ
Les employés de garage se pointent au cercle de presse pour rencontrer Pierre Karl Péladeau
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Les employés de garage en lockout des concessionnaires automobiles ne veulent pas se faire oublier. Une quarantaine d'entre eux se sont pointés à l'Hôtel Chicoutimi, mardi après-midi, où était notamment attendu Pierre Karl Péladeau.
Ils ont réussi à discuter pendant quelques minutes avec le grand favori de la course à la direction du Parti québécois.
Jacques Perron, un employé de Chicoutimi Chrysler en lock-out n’y est pas allé de main morte : «Tu es le pire employeur du Québec! Tu as provoqué quatre lock-out! C'est lui qui suggère d'imposer nos indemnités de grève! Lui, il a les moyens de se mettre du T-Bone dans la bouche tous les jours, nous autres on est au baloney. Tu n’auras jamais nos votes, pourris!»
Pierre Karl Péladeau avait affirmé, au débat de Jonquière, ne pas être au courant du lock-out des concessionnaires débuté en mars 2013.
«Je ne peux pas croire qu'un futur chef de parti ne soit pas au courant que 400 familles sont en lock-out», déplore Georges Bouchard, représentant régional de la CSD.
Au Cercle de presse, il a expliqué son ignorance.
«Je ne suis pas au courant de tous les tenants et aboutissants du conflit, mais j'invite le syndicat à faire pression sur le gouvernement», dit M. Péladeau.
Trois représentants des travailleurs ont rencontré l'aspirant-chef pendant une vingtaine de minutes. Il n’a pas fait d'engagement précis, mais il a pris le temps d’écouter.
«Il nous a dit qu'au besoin, on pourrait l'appeler pour prendre rendez-vous!», précise Alain Hudon, un employé de Rocoto Toyota en lock-out.
Regroupement
Sur l'heure du midi, les lockoutés ont reçu l'appui des syndicats FTQ. La CSN aura aussi sa journée à la fin du mois, ensuite le SCFP.
«On est avec vous, on vous soutient, pour qu'ils s'écrasent!», souligne Dany Bolduc, du syndicat des employés de métiers d’Hydro-Québec.
Cette manifestation d'appui, prévue depuis un mois, s'est déroulée après deux séances de médiation.
«Je ne vois pas pourquoi la Corporation serait fâchée. Ça n’a aucun rapport avec les deux séances», indique Georges Bouchard.
Une dizaine de séances de médiation sont planifiées d'ici juin. La prochaine aura lieu mardi prochain.
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