Le PQ porté par l’effet PKP
Le parti obtient 34 % des intentions de vote, tout juste devant les libéraux de Philippe Couillard
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L’effet PKP place le PQ en tête avec 34 % des intentions de vote selon le premier sondage depuis la fin de la course à la direction du parti souverainiste.
«C’est la première fois depuis la campagne électorale de 2014 que le PQ est premier. Il gagne un avantage net chez les francophones, une autre première. Et il se replace dans toutes les cohortes d’âges, même les jeunes. C’est l’effet de l’élection de Pierre Karl Péladeau», dit Christian Bourque, vice-président de la firme de sondages Léger.
L’aura de M. Péladeau permet ainsi au PQ de réaliser une remontée de 6 points dans les intentions de vote depuis avril. Cet «effet à court terme» est comparable à l’arrivée de Philippe Couillard comme chef du PLQ, qui avait donné un avantage de 8 points à son parti en 2013. «M. Péladeau fait mieux que les autres chefs du PQ, André Boisclair, Pauline Marois et Bernard Landry, lorsqu’ils ont été élus», note M. Bourque.
Avec M. Péladeau, les péquistes obtiennent l’appui de 41 % des francophones. Ils se retrouvent aussi premiers ou à égalité dans tous les groupes d’âges, sauf chez les 65 ans et plus, un terreau fertile pour les libéraux. Le parti indépendantiste rapatrie les jeunes et ravit 33 % des intentions de vote dans les catégories 18-34 ans.
La Capitale-Nationale à part
Le nouveau chef n’a toutefois pas réussi à percer à Québec. Le PQ est bon troisième avec 23 % des appuis dans la région de la Capitale-Nationale, où se tiennent deux élections partielles. Les libéraux dominent avec 40 %, leur meilleur résultat dans toute la province.
Meilleur chef
Par ailleurs, le baron de la presse est perçu par 30 % des Québécois comme étant celui qui ferait «le meilleur premier ministre», une avance nette sur MM. Couillard et Legault.
M. Péladeau a aussi profité de la course à la chefferie du PQ pour solidifier son image d’homme d’affaires nationaliste. Les Québécois considèrent qu’il est le meilleur chef pour «développer l’économie du Québec, gérer les finances de l’État, défendre la langue française et protéger les intérêts du Québec».
Pour l’analyste Bourque, il s’agit maintenant de savoir si «l’effet Péladeau» sera durable ou s’il ne sera qu’une «courte lune de miel», comme celle du chef fédéral Justin Trudeau.
Québecor: 43 % des répondants pour une fiducie
MÉTHODOLOGIE
La présente étude a été réalisée par l'entremise d’un sondage internet auprès du grand public dans toutes les régions du Québec. Pour cette étude, 1002 répondants de 18 ans et plus ont été interrogés entre le 16 et le 17 mai 2015, soit après l’élection de Pierre Karl Péladeau comme chef du Parti québécois. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1002 répondants aurait une marge d’erreur de +/- 3,1 %, et ce, dans 19 cas sur 20.
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