Elle doit sa vie à son casque de vélo
Une voiture lui roule sur la tête
SHAWINIGAN | Une cycliste de la Mauricie a eu la peur de sa vie samedi lorsqu’un automobiliste lui a roulé sur la tête. Elle s’en est tirée presque indemne, grâce à son casque.
Frédérique Tardif a été éjectée de son vélo dans un bête accident qui s’est produit à Shawinigan. Elle a été percutée après une distraction d’un automobiliste. Elle se souvient avoir eu le temps de se dire «laisse-toi molle» avant de tomber sur la chaussée.
«Après ça, je suis tombée et là, je savais qu’il allait me rouler sur la tête. Je me suis dit : «C’est sûr. C’est fait. Je vais mourir. » Quand j’ai senti que la roue était sur ma tête et que j’étais encore consciente, j’ai pensé que j’avais une chance de survivre. »
Le conducteur a ensuite reculé le véhicule et son casque de vélo a été arraché au passage, une sangle lui blessant l’oreille. Une infirmière qui demeurait tout près de l’accident est rapidement arrivée sur les lieux et a tenté de la rassurer.
Peur
Même si la cycliste savait qu’elle avait encore ses esprits, c’était la panique.
« J’ai eu extrêmement peur. Je saignais de l’oreille et j’avais peur que ce soit des blessures internes. Je n’arrêtais pas de demander si j’allais mourir. »
Pas de chance de survie
Ce n’est qu’une fois arrivée à l’hôpital qu’elle a commencé à réaliser qu’elle avait eu de la chance. « Les infirmières et les médecins prenaient mon casque en photo! »
Selon ce que les spécialistes lui ont dit, de la façon dont le casque était défoncé, ses chances de survie étaient quasi nulles si elle ne l’avait pas porté.
Frédérique Tardif a subi une légère chirurgie pour son oreille blessée, mardi matin, à l’hôpital de Trois-Rivières. Autrement, elle ne gardera pas de séquelles. Elle a d’ailleurs passé des radiographies à l’hôpital, mais pas de scanner. Elle n’a pas de traumatisme crânien ou d’os cassés.
La veille de l’accident la jeune femme venait d’apprendre qu’elle avait réussi ses examens du barreau. J’avais eu de grosses émotions fortes. Une demi-heure avant l’accident, je disais à mon copain que 2015 allait être une bonne année à cause de toutes les bonnes nouvelles qu’on avait. Je venais d’écrire à ma sœur à quel point j’étais bien parce que là, j’étais en vacances, que je n’avais plus d’études et que ça me soulageait tellement. La vie peut changer vite», a-t-elle dit.
Sensibilisation
Frédérique Tardif remettra son casque à la Sûreté du Québec pour lui permettre de faire de la sensibilisation. Elle a également été approchée par différents organismes, et se promet de s’impliquer pour passer le message que le casque à vélo, c’est important.
Inutile de dire que la sœur de la cycliste, Charline Tardif a elle aussi vécu de fortes émotions. Elle est maintenant très fière de sa petite sœur.
«Je salue le bon jugement de ma sœur d’avoir porté le casque.» Quant à leur frère... il s’est maintenant acheté un casque de vélo.