17 présumés prédateurs déjoués
Le projet Minorité permet d’épingler des hommes accusés de gestes à caractère sexuel
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Les enquêteurs de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Québec ont permis, avec le projet Minorité, l’arrestation de 17 prédateurs sexuels allégués, dont certains sont accusés d’avoir posé des gestes à caractère sexuel sur des animaux et des enfants d’à peine quelques mois.
«C’est le projet qui comporte le plus de chefs d’accusation en matière de gestes sexuels directs à l’égard d’enfants», a confirmé Jean Lafrenière, en entrevue avec Le Journal.
Le lieutenant de la SQ est également chargé du projet Minorité réalisé avec le SPVQ. «C’est la première fois qu’on ciblait la grande région de Québec et l’est de la province, et sans doute pas la dernière.»
17 prédateurs allégués
Ainsi, entre le 15 janvier et le 13 mai dernier, le projet Minorité a permis l’arrestation de 17 prédateurs sexuels allégués, dont quatre à Québec. De ce nombre, 16 ont été accusés pour un total de 91 chefs d’accusation, dont production, possession et distribution de pornographie juvénile, contacts sexuels, inceste et agression sexuelle. Les suspects auraient fait 17 victimes, dont 11 mineures.
«Dans le cas de Pierre Gaudreau, [...] on s’est rapidement rendu compte qu’il a abusé d’enfants dont un bébé en très bas âge», a confié M. Lafrenière. «Lorsque ce sont des cas lourds, ça vient nous chercher. [...] Le travail d’enquêteur est très difficile parce qu’on visionne ce que la société a de plus horrible à offrir.»
«Ce sont des gestes vraiment particuliers dans ce cas, a renchéri le capitaine du SPVQ, Mario Vézina. Il était en possession de quantité de photos et de vidéos, principalement. Par rapport aux gestes, on peut voir dans la preuve que les trois victimes sont très jeunes, soit de quatre à six mois et deux de moins de 10 ans.»
Bestialité
Un chef de bestialité pèse aussi contre John-Henry Blanchette, également accusé d’inceste et de contacts sexuels. «Il a posé des gestes à caractères sexuels sur un chien de race Doberman», a précisé M. Lafrenière. Sur des photos saisies, il précise qu’on verrait l’homme en plein acte avec le chien.
«Les outils mis à notre disposition permettent de détecter les gens qui possèdent et rendent disponible de la pornographie juvénile», a-t-il expliqué, préférant taire les précisions quant aux méthodes d’intervention. «Derrière les millions de photos et vidéos se cache une victime mineure. [...] Notre priorité est de sauver des enfants et d’éviter des agressions sexuelles.»
Un phénomène en constante croissance
PROJET MINORITÉ
- 17 arrestations
- 4 sur le territoire de la Ville de Québec
- 16 mises en accusation
- 17 perquisitions
- Des «millions» de fichiers photo et vidéo saisis
- 17 victimes, dont 11 mineures