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Travailleurs étrangers : le fédéral fait son mea culpa

Il promet de régler la situation concernant les pomiculteurs québécois

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Le gouvernement fédéral admet qu’Immigration Canada est à l’origine des problèmes des pomiculteurs québécois dont les récoltes reposent sur les travailleurs étrangers temporaires, et promet de régler la situation en priorité.

Des retards dans le traitement des dossiers des travailleurs guatémaltèques et mexicains provoquent la grogne chez une quarantaine de producteurs qui craignent de perdre des millions de dollars en revenus si le ministère n’autorise qu’en novembre l’accès à cette main-d’œuvre.

Ces retards découlent des modifications apportées l’an dernier par le gouvernement Harper au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Ces changements obligent dorénavant les travailleurs étrangers faisant la récolte des petits fruits durant l’été dans la province à présenter une demande de prolongation de travail à Citoyenneté et Immigration pour faire la cueillette des pommes à l’automne.

En entrevue avec notre Bureau parlementaire, le député conservateur et ministre d’État sortant de l’Agriculture, Maxime Bernier, a reconnu que la balle est maintenant dans le camp du ministère.

Il dit s’être entretenu à ce sujet, mardi, avec le ministre sortant de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, qui a depuis instruit ses fonctionnaires de traiter ces demandes de façon prioritaire.

M. Bernier invite aussi les producteurs de pommes à contacter son bureau pour qu’il fasse la liaison avec le ministère.

Le directeur général de l’organisation FERME, qui s’occupe d’accueillir les travailleurs agricoles étrangers, a pris connaissance de cette nouvelle avec un certain scepticisme. «Ce que j’ai appris dans ce programme-là, c’est que les promesses sont toujours encourageantes, mais elles ne se concrétisent pas toujours, alors je sabrerai le champagne quand on verra les dossiers sortir», a réagi Denis Hamel.

Deltell défend les changements

Plus tôt dans la journée, le candidat conservateur dans Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, a pour sa part défendu les changements apportés au programme par le gouvernement Harper.

«Il faut comprendre que l’origine de cela, ce sont malheureusement des abus qui ont été commis, un peu au Québec, mais essentiellement dans l’Ouest», a-t-il fait valoir.

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