Le débat sur le port du niqab lors des cérémonies de citoyenneté, «une distraction» selon des libéraux
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Le débat sur le port du niqab par les nouveaux arrivants prêtant serment n’est qu’une «distraction», considèrent des candidats libéraux de la région de Québec, qui préfèrent parler d’économie.
À chaque fois qu’ils en ont l’occasion, depuis le début de la campagne électorale, les candidats conservateurs se font un malin plaisir de rappeler que le chef libéral Justin Trudeau est d’accord avec le port du niqab, lors des cérémonies de citoyenneté.
Le premier ministre Harper, de son côté, conteste un jugement de la cour qui permet aux femmes de prêter serment à visage couvert.
«Niqab, hidjab, turban ou kippa, personne ne devrait être exclu, peu importe ce qu’il porte», a déclaré Justin Trudeau, lors d’un rassemblement musulman à Missisauga, le weekend dernier, où s’il est présenté en grand défenseur de la diversité canadienne.
Les droits et libertés d’abord
Questionnés à savoir s’ils partagent la position de leur chef, trois candidats de la région de Québec sont demeurés plutôt évasifs.
«Ça, c’est une distraction. L’enjeu majeur pour la région de Québec, c’est celui de la croissance économique», a rétorqué le candidat libéral dans la circonscription de Québec, Jean-Yves Duclos, lorsque questionné à ce sujet en conférence de presse.
À ses côtés, le candidat Adam Veilleux (Beauce), a rappelé que la Cour fédérale a déjà tranché, à l’effet qu’on ne peut imposer une tenue vestimentaire lors des cérémonies de citoyenneté.
«Nous, ce avec quoi on est à l’aise, c’est de respecter les droits et libertés des gens», a résumé M. Veilleux.
Son confrère dans Beauport–Limoilou, Antoine Bujold, ne croit pas que ce dossier soit une préoccupation dans le quotidien des citoyens rencontrés depuis le déclenchement des élections.
«Je suis rendu à peu près 7 ou 8000 portes et personne ne m’a pas jamais parlé de ça», a dit M. Bujold.
Les trois libéraux pressent les néo-démocrates d’indiquer aux électeurs de la région de Québec quels projets seront sacrifiés pour atteindre l’équilibre budgétaire dans six mois, comme le promet Thomas Mulcair. Cela impliquerait, selon le PLC, à renoncer à 28 G$ d’investissements, notamment en infrastructures, et ce à travers tout le pays.
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