Iron Maiden repousse ses frontières
The Book of Souls est un album ambitieux et à la hauteur des attentes
Les cinq ans d’attente depuis la parution de The Final Frontier n’ont pas été vains. Avec l’ambitieux album double The Book Of Souls, Iron Maiden effectue un solide retour aux affaires qui ravira ses fans les plus dévoués.
La frontière finale du dernier album n’était donc qu’un leurre. Iron Maiden a encore de l’essence dans son réservoir de créativité et il s’amuse même à repousser ses propres frontières musicales en flirtant ouvertement avec le rock progressif. The Book Of Souls témoigne de la vitalité d’un groupe qui refuse de devenir une pâle copie de lui-même en jouant à fond la carte de l’émotion.
Voici quelques faits saillants de ce crû de grande qualité.
Un peu de vintage
Premier extrait de l’album, Speed Of Light est un clin d’oeil réussi au Maiden de l’époque. Efficace, rapide, concise, toute en puissance et précision avec un Bruce Dickinson qui étale une forme vocale irréprochable, Speed Of Light deviendra certainement un incontournable en concert.
Des pièces qui s’étirent
Côté longueurs de chansons, Iron Maiden n’a jamais craint d’étirer la sauce. Mais jamais n’avait-il poussé le bouchon à ce point. Trois titres dépassent les dix minutes, Empire of the Clouds menant la charge avec ses dix-huit minutes bien tassées. Du coup, difficile d’éviter certaines longueurs. Notre favorite du trio est l’épique The Red and The Black, oeuvre du bassiste Steve Harris qui nous entraîne dans une montagne russe d’émotions.
Bruce au piano
Récit de l’écrasement meurtrier du dirigeable britannique R101 en 1930, Empire of the Clouds n’est pas seulement la plus longue chanson de tout le répertoire d’Iron Maiden. C’est aussi la première fois que Bruce Dickinson joue au piano sur un album du groupe britannique. Lancée par un piano et des cordes mélancoliques, Empire of the Clouds déstabilise d’abord avant de revenir dans des territoires familiers quand le reste de la troupe rejoint Dickinson. Osé mais réussi.
Les larmes de Robin
«Demain arrive, demain repart, mais le clown reste le même, se demandant pourquoi il est déprimé», chante Dickinson sur Tears of a Clown. En évoquant la mémoire de l’acteur Robin Williams, Iron Maiden montre une belle sensibilité. Sans conteste, un des points forts de The Book of Souls.
Notre note: 4 étoiles sur 5