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Vivre d’une paie à l’autre

Le tiers des Québécois peine à joindre les deux bouts

Il y a cinq ans, l’âge prévu du départ à la retraite était de 58 ans; il est maintenant de 63 ans. Les Canadiens sont loin d’atteindre leurs objectifs d’épargne-retraite.
Photo Fotolia Il y a cinq ans, l’âge prévu du départ à la retraite était de 58 ans; il est maintenant de 63 ans. Les Canadiens sont loin d’atteindre leurs objectifs d’épargne-retraite.

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AGENCE QMI | Plus du tiers des salariés québécois ont de la difficulté à joindre les deux bouts et vivent ainsi d’une paie à l’autre. Et parmi ceux qui réussissent à épargner, nombreux sont ceux qui ne mettent pas suffisamment d’argent de côté et qui doivent ainsi retarder leur départ à la retraite.

Selon l’Association canadienne de la paie (ACP), 37 % des Québécois continuent de vivre d’une paie à l’autre. Il s’agit d’une nette amélioration par rapport à l’an dernier, alors que 46 % des répondants affirmaient avoir de la difficulté à respecter leurs obligations financières, mais le chiffre est près de la moyenne des trois années précédentes (36 %).

Plus d’un Québécois sur cinq (22 %) déclare que si une urgence survenait au cours du prochain mois, ils ne pourraient pas débourser 2000 $ pour y faire face. Les Canadiens ne font pas mieux, puisque 24 % d’entre eux ne disposent pas d’un coussin financier de 2000 $ pour répondre à une urgence.

Du même souffle, on ne se surprend pas d’apprendre que 19 % des salariés québécois se disent accablés quant à leur niveau d’endettement, un pourcentage toutefois bien moindre que les 36 % des employés canadiens.

La retraite écope

Le septième sondage annuel de l’ACP révèle que la grande majorité des répondants sont très loin d’atteindre leurs objectifs d’épargne-retraite. Plus du tiers (35 %) s’attendent à demeurer sur le marché du travail pour une période plus longue que prévu.

Alors qu’il y a cinq ans, l’âge prévu du départ à la retraite était de 58 ans, il est maintenant de 63 ans.

Pour se constituer un capital-retraite, plus d’un Québécois sur cinq (21 %) estime qu’ils devront travailler quatre années de plus ou même davantage.

Le taux d’épargne demeure faible. Quarante et un pour cent des répondants québécois disent pouvoir mettre de côté seulement 5 % ou moins de leur paie, alors que les experts en planification financière recommandent généralement d’épargner au moins 10 % de la paie nette.

Un nombre relativement élevé de salariés réussissent tout de même à accroître leur épargne. Pas moins de 69 % de ceux qui essaient y parviennent, contre 62 % au Canada. Au Québec, il s’agit d’une baisse de trois points de pourcentage par rapport à la moyenne des trois dernières années.

Autre donnée intéressante: 33 % des Québécois évaluent à 1 M$ le montant qu’ils doivent épargner pour espérer une retraite confortable. Mais au rythme où ils épargnent, on peut se demander comment ils y parviendront...

Le sondage a été réalisé en ligne par Framework Partners entre le 29 juin et le 7 août dernier auprès de 3605 employés au Canada. La marge d’erreur est de 1,6 %, 19 fois sur 20.

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