Seul sur Mars en met plein la vue
Matt Damon campe dans le film un astronaute oublié sur Mars
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TORONTO - C’est un véritable Survivor sur la planète Mars que propose le célèbre cinéaste Ridley Scott avec son nouveau film de science-fiction, Seul sur Mars, qui a fait sensation vendredi au Festival de Toronto.
C’était un des premiers gros morceaux hollywoodiens à être lancé cette année au Festival et le résultat n’a pas déçu. Un peu comme Gravité (d’Alfonso Cuaron) il y a deux ans, Seul sur Mars (The Martian) en a mis plein la vue aux festivaliers avec son mélange d’action, de scènes spectaculaires et de plans vertigineux dans l’espace (en 3D).
Déjà, sur papier, la proposition était alléchante: Matt Damon dans le costume d’un astronaute oublié sur la planète Mars dans un film à très gros budget réalisé par un expert en science-fiction, Ridley Scott (Blade Runner, Alien, Prometheus).
«De tous mes films de science-fiction, je dirais toutefois que Seul sur Mars est le plus réaliste, a indiqué vendredi Ridley Scott en conférence de presse.
«Dans Alien ou Prometheus, je devais inventer de nouveaux univers futuristes. Alors que Seul sur Mars s’inspire de livres scientifiques et de ce que vivent les gens qui travaillent à la NASA.»
Sorte de version science-fiction de Seul au monde et Il faut sauver le soldat Ryan, Seul sur Mars s’inspire d’un roman écrit par l’auteur Andy Weir. On y suit les aventures d’un astronaute américain (Matt Damon) abandonné sur la planète Mars pendant une mission qui tourne mal et qui devra trouver des façons de survivre et de communiquer avec la NASA pour pouvoir être sauvé.
Fait amusant: Matt Damon a raconté vendredi qu’il s’était lui-même senti très seul en tournant le film:
«Quand j’ai commencé ma partie de tournage, la plupart des autres comédiens avaient déjà terminé leurs scènes, a lancé Damon en riant. Il y a même des acteurs du film que je rencontre pour la première fois aujourd’hui!»
Michael Moore déçoit
En plus de Seul sur Mars, on a vu vendredi Where To Invade Next, le nouveau documentaire du cinéaste Michael Moore.
Tout aussi peu subtil et manipulateur que dans ses films précédents (dont Sicko et Bowling For Columbine), Moore s’attaque de nouveau aux problèmes de l’Amérique en comparant les nombreuses lacunes des services sociaux offerts aux Américains à la qualité de vie et aux systèmes d’éducation d’autres pays comme la France, l’Italie ou la Finlande.
Malgré son désir encore brûlant de provoquer, Michael Moore semble de plus en plus tourner en rond.
TORONTO | Jean-Marc Vallée a eu droit à un concert d’éloges de la part de ses acteurs Jake Gyllenhaal et Naomi Watts, au lendemain de la première de son film Demolition au Festival de Toronto.
En conférence de presse vendredi, les deux vedettes ne se sont pas fait prier pour vanter les mérites du cinéaste québécois:
«J’ai été soufflée par la façon dont il (Vallée) travaille, a lancé l’actrice anglo-australienne Naomi Watts.
«C’est comme si son cerveau n’arrêtait jamais de travailler. Et il réussit à installer sur son plateau un environnement de travail intimiste et créatif qui est extraordinaire pour un acteur. Cela rend les choses vraiment excitantes.»
Depuis qu’il tourne à Hollywood, Jean-Marc Vallée s’est forgé une réputation de directeur d’acteur hors pair, capable de pousser ses acteurs jusqu’aux limites de leur talent. On l’a vu avec Dallas Buyers Club, qui a permis à Matthew McConaughey et Jared Leto de remporter chacun un Oscar il y a deux ans, puis avec Wild qui a offert à Reese Witherspoon un des beaux rôles de sa carrière.
Travail d’équipe
«Ce que j’aime avec Jean-Marc, c’est qu’on travaille vraiment en équipe, a indiqué Jake Gyllenhaal qui joue le personnage principal de Demolition, celui d’un jeune investisseur qui tente de se remettre du décès tragique de sa femme.
«On dit souvent que sur un plateau, un acteur doit danser sur le même rythme que son réalisateur et ç’a été le cas avec Jean-Marc. On a travaillé en tandem lui et moi pour développer le personnage et il y a une grande confiance qui s’est installée entre nous deux.»
► Demolition a reçu des premières critiques mitigées à la suite de sa première jeudi soir. Les médias canadiens (et québécois) ont aimé le film, mais la presse internationale s’est montrée plus sévère.