S’exprimer par l’art du tatouage
Plus de 15 000 personnes étaient attendues ce week-end pour célébrer les artisans de cet art
Coup d'oeil sur cet article
Les tatouages ont la cote au Québec et des gens de tous âges ainsi que des familles l’ont bien démontré samedi en prenant d’assaut la place Bonaventure à l’occasion de l’Art Tattoo Show de Montréal.
«Il y a 20 ans, si tu voulais devenir tatoueur, on t’associait à la prison; maintenant, si tu es bon en arts plastiques, l’orienteur va te parler du métier de tatoueur. Ce n’est plus pareil», explique Jonathan Bourassa, qui œuvre dans le domaine du tatouage depuis une vingtaine d’années.
Depuis vendredi, 300 artistes dessinent et tatouent sur les corps de clients qui en sont parfois à leur première expérience. D’autres en font une «vraie collection» et se sont déplacés expressément pour un tatoueur réputé.
Selon les organisateurs, d’ici dimanche soir, plus de 15 000 personnes auront pris part à l’événement, ce qui en fait l’un des cinq plus important au monde.
L’art de s'exprimer
Plusieurs jeunes étaient au rendez-vous. C’était le cas de Valérie Robert, 21 ans, qui en était samedi à son sixième tatouage, excluant son bras droit qui fut recouvert d’encre il y a quelque temps. Sa passion pour cet «art» a débuté à l’âge de 16 ans.
«Mon premier a été plus difficile, mais maintenant, ça va. Mes tatouages me représentent et je peux exprimer ce que j’aime par eux», dit-elle.
Valérie Robert tenait à se faire tatouer par la Québécoise Amélie Fleury, 22 ans. «J’aime son style féminin et les couleurs qu’elle utilise. J’attendais la convention pour venir la voir», ajoute-t-elle.
La jeune tatoueuse qui compte quatre ans d’expérience était très demandée samedi.
«C’est une vraie passion. J’utilise de la couleur avec des tons désaturés», précise Amélie Fleury.
Le prix du tatouage qui couvre un quart de sa cuisse s’élève à 280 $. Trois heures auront été nécessaires pour le réaliser. Le temps et le prix varient selon la grosseur et la complexité du tatouage, ainsi que selon l’artiste qui le fait, entre autres.
Des familles étaient aussi présentes lors de cette 13e édition de l’Art Tattoo Show. Francis Millette, sa conjointe et ses trois enfants âgés de 2, 7 et 10 ans ont fait la route depuis Mirabel. Le père de famille «magasinait» pour trouver le «bon artiste qui pourra recréer les visages» de ses gamins.
«Ce sera mon premier. Chaque tatoueur est différent et ils ne font pas tous des visages. Je prends mon temps», a-t-il expliqué pendant que ses enfants regardaient attentivement les différents croquis étalés sur les tables de présentation.
Tatoué de la tête aux pieds
Pour Michel Pyz, le tatouage, c’est un «art de vie». L’homme de 61 ans est tatoué de la tête aux pieds. Seules ses joues n’ont pas été couvertes d’encre, une situation qui devrait changer sous peu.
«J’exprime ce qu’il y a dans ma tête avec le tatouage. Ce que vous voyez, c’est ce que je suis», confie le chauffeur de camion à la retraite qui affirme avoir dépensé environ 30 000 dollars pour ses tatouages.
«Ça a pris cinq ans pour tout terminer. Je n’aime pas la douleur, alors j’arrêtais quelque temps quand je n’étais plus capable», précise M. Pyz qui a souffert lorsqu’il s’est fait tatouer le front, les côtes et le dessous des bras.
«Mais là, je n’ai pu de place pour d’autres tattoos et ça me fatigue», a-t-il conclu en riant.
Les parties du corps des hommes fréquemment tatouées:
- Bras
- Épaule
- Torse
Les parties du corps des femmes fréquemment tatouées:
- Cuisse
- Bras
- Omoplate
► 40 tatoueuses participent à l’Art Tattoo Show de Montréal.
Brèves
Vous désirez réagir à ce texte dans nos pages Opinions?
Écrivez-nous une courte lettre de 100 à 250 mots maximum à l'adresse suivante:
Vous pouvez aussi nous écrire en toute confidentialité si vous avez de l'information supplémentaire. Merci.