Marcel Aubut: «Une bien triste histoire» - La présidente du Conseil du statut de la femme
«À une certaine époque, le vieux mononcle aux mains baladeuses faisait partie du folklore, mais c’est toujours aussi inacceptable» - Julie Miville-Deschêne
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Quelques heures après l'annonce de la démission de Marcel Aubut, la présidente du Conseil du statut de la femme, Julie Miville-Deschêne, espère que cette histoire ne s’arrêtera pas là et que les femmes continueront de dénoncer ce qu’elles ont vécu.
«Les victimes présumées doivent se faire connaître afin que ça ne s’éteigne pas là. C’est clair que la démission ne met pas fin à cette histoire. Si des femmes portent plainte, il y aura enquête et on ira jusqu’au bout.»
Le récit de la journaliste du Journal, Karine Gagnon, a aussi beaucoup ébranlé la présidente. «Ça prouve le caractère déplacé, répétitif et inacceptable de l’homme vis-à-vis les femmes. Clairement, il semble y avoir un “pattern”. [...] À une certaine époque, le vieux mononcle aux mains baladeuses faisait partie du folklore, mais c’est toujours aussi inacceptable», clame Julie Miville-Deschêne.
Le courage de dénoncer
Cette dernière rappelle que M. Aubut bénéficie toujours de la présomption d’innocence, mais «qu’avec la multiplication des témoignages, ça commence à faire pas mal de gens qui disent qu’il avait des façons d’agir très déplacées.»
Elle cite d’ailleurs le cas de Jian Ghomeshi, l’ex-animateur de CBC, pour expliquer ce phénomène de dénonciation. «Un événement comme ça donne le courage aux femmes de dénoncer quelque chose qu’elles ont enduré en silence», explique la présidente du Conseil du statut de la femme.