Petites boulettes pour de grosses faims

Nini, c’est la femme du propriétaire, Charles Manceau.

Ce jeune homme enthousiaste, qui a ouvert son restaurant il y a un an, aime passer à toutes les tables et parler à tout le monde avec passion.

Style de restaurant

Le concept de meatballs est bien présent en Amérique du Nord, mais aussi en Italie, en ­Allemagne, en Bulgarie, en ­Pologne, au Moyen-Orient, en Asie... En fait, un peu partout sur la planète. Beaucoup de recettes ont pour base ces belles petites boulettes réalisées de multiples façons. Chez Nini, on sert donc des spécialités de meatballs, avec aussi une petite sélection d’entrées, par exemple le ceviche, la salade asiatique, le tartare ou le feuilleté au fromage de chèvre... Les prix sont bas, très, très doux. Il est facile de faire un repas ­copieux à peu de frais. Une belle sortie au resto, donc, et sans se ruiner, c’est bien.

Décor

Un petit côté rétro chic, tout de blanc vêtu. Ce local est bien joli, assez féminin, et moi, j’aime ça aussi. Donc, les gars, vous êtes les bienvenus!

Quelques murs de brique pour contraster avec le blanc immaculé du lieu. Un comptoir en marbre blanc-gris, quelques ­tables hautes. En fait, c’est charmant comme tout, chez Nini!

Ambiance

Super agréable, c’est calme malgré le bruit et la musique ambiante. On n’est pas dans une brasserie et ça fait du bien. On peut se parler sans crier, mais ce n’est pas non plus un musée. C’est bien sympathique. Une grande table ronde à proximité du bar permet aussi les petites réunions. Adorable!

Clientèle

Majoritairement jeune, mais pas que ça. Des femmes bien endimanchées, aussi. Le lieu est chic et relax et attire une ­clientèle qui souhaite profiter d’une belle sortie gourmande avant d’aller dans un club ou dans un bar finir la soirée, sans avoir à se ruiner au restaurant.

Le repas

Les boulettes sont proposées en petits plats de trois et à moins de 10 $. Une formule qui permet les découvertes. Il faut dire aussi que le concept veut nous faire voyager avec ses meatballs... En naviguant allègrement d’un continent à l’autre. De la viande au poisson, et tout ça dans la bonne humeur. Alors, bar, sauce tartare et citron. Bref, un gros problème qui arrive parfois... Une réussite qui enterre les autres plats par ses grandes qualités gustatives. Voilà exactement ce qui s’est passé le soir de ma ­visite. C’était tellement bon, cette boulette de poisson, que les ­autres, très honorables pourtant, n’ont pu m’apporter un tel ­bonheur. Bref, saveur, texture, tout, tout était bon et je me suis dit, à ce moment-là: «Ben là, mon Thierry, ça va être ta fête! ­Passons aux autres».

Bœuf, sauce tomate et parmesan. Un classique des classiques, pas mal finalement, la texture est bonne, la sauce aussi, mais je pense encore à celle au bar. Bœuf, bacon, sauce BBQ fumée. Texture ferme, sauce trop sucrée et trop fumée. Si vous aimez le genre, vous aimerez, mais pas moi. ­Crevette et porc thaï, sauce aux arachides. C’est bon, surtout la sauce. Toutefois, il y avait selon moi un peu trop de curry. C’était un peu trop piquant, sinon c’était bon. Poulet sauce aux champignons sauvages... La déception de la soirée! Peut-être avions-nous trop d’attentes, pourtant, boulette et sauce aux champignons, il me semble que cela devrait être assez champion. Mais là, la sauce était trop réduite et donc trop salée. Dommage! Végétarienne sauce coco et curry... Sympa, bien ­savoureuse aussi. Smoked meat, choucroute, cornichons, moutarde. L’idée est vraiment bonne, ludique, originale, le résultat est bien, mais sans plus. En dessert, rien de spécial, un biscuit trop ferme aux pépites de chocolat. Le tout est vraiment trop sucré et la crème glacée sans attrait. Il faudrait justement aller au bout du concept et faire, par exemple, une boule de crème glacée frite. La boulette jusqu’au bout, ça roule!

Le service

Adorable en tout point, comme l’accueil d’ailleurs.

Carte des vins

Le vin oui, mais les cocktails aussi, bien faits en plus.

Nini Meatball House

★★★