Le véritable ennemi, selon Adil Charkaoui
J’ai fait le tour des pages Facebook des individus que Philippe Couillard a choisi pour son comité de lutte contre la radicalisation, question de connaître leurs réactions au carnage à Paris hier soir.
Ces gens, qui sont perçus comme des leaders de la communauté musulmane, se sont engagés envers le premier ministre à combattre la radicalisation.
Je m’étonne donc ce matin de ne trouver aucune dénonciation des attentats de Paris fort probablement commis par des jeunes radicalisés.
Certains expriment leur tristesse. Mais pas tous.
Haroun Bouazzi de la fumeuse Association des Musulmans et des Arabes pour la laïcité a su immédiatement où placer le blâme pour les attentats : c’est la faute de la France, voyons.
Maintenant que le premier ministre Couillard a décrété que «le monde démocratique est en guerre», sera-t-il lui aussi accusé d’islamophobie ?
Du côté de chez Adil
Le premier statut d’Adil Charkaoui, sur la page du Collectif Québécois contre l’islamophobie et sur sa page personnelle au sujet du carnage d’hier dénonce le Journal de Montréal, Denise Bombardier, Richard Martineau, Sophie Durocher et Djemila Benhabib.
Tous et toutes des tueurs sanguinaires, c’est bien connu...
Il en rajoute une couche quand il écrit «ce type de chroniqueurs (ses) instrumentalisent les tragédies et la peur de la population afin de cibler l’islam et les Musulmans».
La réaction à ce propos d’une lectrice marocaine qui habite Montréal a attiré mon attention : «L’Islam est innocent de ça, les extrémistes qui bombardent les gens comme toi Denise Bombardier».
Elle a peut-être pris son patronyme, Bombardier, au pied de la lettre...
L'ennemi, c'est l'islamisme, l'islam politique. Plus vite les musulmans perpétuellement offensés et victimes professionnelles de racisme le reconnaîtront et le dénonceront, plus vite l'islamophobie disparaîtra du radar.