Des filles de sept ans se préoccupent déjà de leur poids
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Les jeunes enfants — particulièrement les jeunes filles — se préoccupent de plus en plus jeunes de l’image qu’ils projettent. Pour certaines, la question du poids vient les hanter dès l’âge de sept ans, nous dit une intervenante jeunesse à la suite d’une tournée des écoles anglophones de la région de Gaspé.
Des statistiques démontrent qu’au Québec, approximativement 50 % des jeunes filles et 25 % des jeunes garçons ne se sentent pas bien avec leur corps.
«On faisait des ateliers sur l’image corporelle et l’estime de soi. On leur posait des questions pour leur demander de nous dire un mot sur le corps. C’était souvent négatif», explique l’agente liaison jeunesse du groupe Vision Gaspé-Percé Now, Mélissa Sainte-Croix.
Mais un des éléments principaux est la question du poids corporel. Les enfants sont de plus en plus complexés, et de plus en plus tôt.
«Ça commence très jeune. Nous, on travaille surtout avec des enfants de 10 ans et plus, mais on en entend parler avec des enfants de sept ou huit ans», se désole Mme Sainte-Croix.
Pour leur donner une image plus positive, les élèves sont invités, dans le cadre d’un atelier de sensibilisation, à monter sur un pèse-personne modifié avec des qualificatifs positifs: tu es forte, tu es capable, tu es unique, etc.
Pour certains, il est difficile de se défaire de leur image négative.
«J’ai eu deux jeunes qui m’ont dit que de signer un contrat pour dire que “je ne parlerai pas de mon poids cette semaine” allait être la chose la plus difficile à réaliser», confie l’intervenante.
La pression sociale, surtout médiatique, explique cette tendance.
«Ils regardent les médias et ce sont toujours des femmes super minces, avec de gros seins ou des hommes avec de gros muscles. Ce qu’ils ne comprennent pas: la majorité des photos sont retouchées avec Photoshop. Dans la population, il n’y en a que 5 % qui ressemblent vraiment à ça».
Le phénomène se répand maintenant chez les garçons.
«Les garçons aussi veulent perdre du poids pour mieux paraître, mais ce qu’on constate le plus, c’est qu’ils veulent être plus musclés et plus endurants», souligne Mme Sainte-Croix.
Pour l’intervenante, les adultes doivent aussi faire preuve de respect dans les propos tenus devant les jeunes pour éviter de les blesser et les culpabiliser.
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