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Le «cartel de Québec» sous la loupe de la Commission



Aucun élu ou fonctionnaire de la Ville de Québec n’a été blâmé. Dans son volumineux rapport dévoilé mardi, la juge France Charbonneau a néanmoins consacré quelques pages au «cartel de Québec» qui a été actif entre 2004 et 2011. Rappel des faits.

1 . Huit firmes impliquées

Le témoignage de Patrice Mathieu, de la firme Tecsult/Aecom, a permis d’apprendre que huit firmes de génie-conseil participaient à un système de partage de contrats afin de maintenir les prix au plus haut. Une première manne de contrats, en 2004, a créé les conditions propices à la collusion. «Ce n’est toutefois qu’en 2006 que la collusion s’institutionnalise à Québec», peut-on lire dans le rapport. Elle aurait même persisté plus longtemps à Québec qu’à Montréal et Gatineau.

2 . 70 % des contrats étaient truqués

Selon l’ingénieur Patrice Mathieu, pas moins de «70 % des mandats octroyés par la Ville» ont été obtenus par la voie de la collusion entre 2006 et 2011. Le partage s’effectuait selon la taille et la disponibilité des firmes. Celle qui devait obtenir le contrat avisait ses supposées concurrentes de son prix pour qu’elles ajustent leurs soumissions en conséquence.

3. Pas un mot sur Équipe Labeaume

Le nom du maire de Québec, Régis Labeaume, n’apparaît nulle part dans le rapport de 1741 pages. Une seule note, dans la liste des pièces déposées, fait référence à un courriel d’André Côté (de la firme Roche) au sujet d’un cocktail de financement d’Équipe Labeaume, sans plus de détails. Le maire n’a pas voulu commenter, hier, les nombreuses recommandations du rapport. «Je vais le lire avant. C’est trop frais.»

4. Cartel de l’éclairage

Québec n’a pas été épargnée par le cartel de l’éclairage extérieur. De 2003 à 2008, le marché du MTQ était «fermé» dans la région, peut-on lire dans le rapport. En 2004, quand la Ville de Québec a lancé un appel d’offres pour 16 000 feux de circulation, les deux seuls soumissionnaires ont présenté des prix identiques sur trois articles. La Ville a soupçonné la supercherie. L’entreprise Tassimco a ensuite plaidé coupable aux accusations déposées par le Bureau de la concurrence.

5. Les ingénieurs ont été écartés

Selon les informations colligées par Le Journal, hier, la quasi-totalité des hommes de Québec pointés du doigt à la Commission par le témoin Patrice Mathieu ne sont plus employés des firmes Tecsult/Aecom, SNC-Lavalin, Cima+, BPR, Genivar, Teknika-HBA, Dessau et Roche, bien que plusieurs d’entre elles se soient dissociées des évènements. La firme SNC-Lavalin devra dédommager financièrement deux cadres congédiés sans préavis.







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