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Aide médicale à mourir: pas de poursuite contre les médecins, assure Barrette

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Photo Le Journal de Québec, Simon Clark Le ministre de la Santé Gaétan Barrette.

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Le gouvernement du Québec n’a pas l’intention de poursuivre les médecins qui abrégeront la souffrance de leurs patients mourants par «une proverbiale injection de morphine», comme cela se fait à l’heure actuelle.

Le jugement de la Cour supérieure tombé mardi suspend la loi autorisant l’aide médicale à mourir, qui devait entrer en vigueur le 10 décembre. Québec a annoncé son intention de porter ce jugement en appel.

«Aujourd’hui, notre message gouvernemental est qu’on doit respecter la loi, mais certainement, on ne s’en va pas aller, nous, poursuivre qui que ce soit, a soutenu mercredi le ministre Gaétan Barrette. Nous n’irons pas faire une chasse aux sorcières, ni poursuivre des médecins pour quoi que ce soit».

Selon le ministre de la Santé, le jugement nous ramène finalement à la situation qui prévalait avant l’adoption de la loi sur les soins de fin de vie.

Pas de l’euthanasie

Pas question pour le moment d’appeler les médecins à offrir l’aide médicale à mourir, a insisté le premier ministre. Selon Philippe Couillard, «c’est prématuré» et son gouvernement ne peut pas encourager les professionnels de la santé à défier l’injonction.

Il a répété mercredi que l’aide médicale à mourir proposée par le Québec «est un soin de fin de vie», pas de l’euthanasie, comme le laisse entendre le jugement de la Cour supérieure.

Le fédéral a mis tout son poids pour appuyer l’injonction pilotée par un groupe de médecin et une citoyenne afin de retarder l’entrée en vigueur de l’aide médicale à mourir au Québec. Il ne faut toutefois pas y voir un conflit entre deux gouvernements, selon M. Couillard.

Ottawa

La ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, n’a pas voulu dire mercredi si Ottawa allait intervenir dans la procédure d’appel intenté par le Québec.

«Ce n’est pas une question d’intervenir en appel. C’est une question de s’assurer que nous continuons de travailler en collaboration avec le Québec», a-t-elle dit.

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a accusé le gouvernement Trudeau de se contredire, faisant valoir que les libéraux avaient «louangé l’approche du Québec» lors de la campagne électorale.

— Avec la collaboration de Dominique La Haye

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