Records de chaleur à Montréal
Le Noël blanc tant désiré est de plus en plus incertain au Québec, contrairement à l’an dernier
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Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Tandis que les records de chaleur se succèdent ces jours-ci de façon «anormale», une bordée de 20 cm de neige s’abattait sur Montréal à pareille date l’an dernier.
«On a battu un nouveau record datant de 1952, hier et aujourd’hui, en atteignant 10 degrés», a précisé Peter Kimbell, météorologue chez Environnement Canada. Une première en 63 ans.
Les températures douces des derniers jours ont visiblement fait plaisir aux Montréalais, qui ne se sont pas gênés pour se promener en veston plutôt qu’en manteau d’hiver au centre-ville hier midi. L’ensemble du Québec a aussi reçu une vague de temps doux.
Rien à voir avec le 10 décembre 2014, quand Montréal était enseveli sous une importante bordée de neige de 20 cm. Cette fois-là, l’habit d’hiver était de mise.
Un contraste «qui peut surprendre», a lancé André Monette, météorologue chez MétéoMédia. Surtout que, «depuis le début décembre cette année, nous sommes six degrés au-dessus de la moyenne», a-t-il ajouté.
NOËL VERT?
Toutefois, ce qui fait le bonheur des uns fait parfois le malheur des autres.
Les amateurs de glisse et de motoneige, par exemple, devront s’armer de patience en attendant la première bordée de neige.
«À Montréal, seulement 3,4 cm de neige sont tombés depuis octobre, a mentionné M. Kimbell. Normalement, on reçoit 40 cm d’octobre à décembre. Et pour l’instant, nous sommes loin du chiffre. C’est anormal, c’est certain.»
Et cette situation pourrait bien perdurer. D’ailleurs, le Noël blanc que plusieurs Québécois désirent est plus qu’incertain.
«Il pourrait y avoir une petite bordée de neige avant le réveillon, mais pas une grande quantité, soutient André Monette. Plus on avance dans le mois, plus les chances sont faibles, surtout pour le sud du Québec.»
LA FAUTE À EL NIÑO
Le principal responsable de cette hausse des températures est le phénomène El Niño, un courant équatorial chaud du Pacifique. «Les descentes d’air froid sont bloquées [par le phénomène], donc les dépressions qui devraient nous toucher vont plutôt vers le nord», a précisé M. Monette.
La météo variable est aussi un facteur.
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