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Le cofondateur de Croc, Jacques Hurtubise, est décédé d’une crise cardiaque

Magazine Croc
Photo Courtoisie


MONTRÉAL – Le cofondateur du magazine humoristique Croc, Jacques Hurtubise, est décédé vendredi d’une foudroyante crise cardiaque.

Selon le chroniqueur de bandes dessinées au Journal de Montréal Jean-Dominic Leduc, qui a rédigé le livre Les années Croc paru en 2013 aux Éditions Québec-Amérique, qui relatait l’histoire du magazine, Jacques Hurtubise a contribué à professionnaliser le métier d’auteur de bande dessinée et de scripteur d’humour au Québec.

«Si aujourd’hui au Québec, il se vend des albums de bandes dessinées et qu’il y a des auteurs connus, c’est grâce à Jacques Hurtubise», n’hésite pas à dire le chroniqueur, qui ne cache pas son admiration pour l’œuvre de ce pionnier.

«Avec Croc, c’était la première fois que des auteurs de bandes dessinées étaient bien rémunérés», a-t-il rappelé.

De jeunes scripteurs, a-t-il ajouté, ont fait leurs armes chez Croc pour être ensuite récupérés par la télévision. C’est ainsi que Guy A. Lepage et Stéphane Laporte ont obtenu leur premier boulot rémunéré, pour écrire des blagues chez Croc.

«Le Québec est énormément redevable à cet homme, tant pour le développement de l’humour au Québec que celui de la bande dessinée», selon M. Leduc.

Jacques Hurtubise a contribué au quotidien Le Jour dans les années 1970 comme auteur de bandes dessinées. Il avait créé à l’époque un personnage intitulé Sombre vilain, une des meilleures bandes dessinées de l’époque selon M. Leduc, qui sera par la suite publiée dans le magazine Croc et ensuite dans Titanic.

«C’était un grand visionnaire, un homme d’action comme il s’en fait trop peu au Québec, selon M. Leduc, ajoutant que Croc, qui a été fondé en 1979 et qui a fermé ses portes en 1995, a été «un incubateur de talents» qui «a marqué deux générations de lecteurs».

Pierre Huet, qui a travaillé avec Jacques Hurtubise pendant six ans au magazine Croc, a écrit sur sa page Facebook qu’il avait «le cœur brisé», ajoutant «que tous les Québécois que nous avons pu faire rire pendant toutes ces années» étaient en deuil.

«C'est pas parce qu'on rit que c'est drôle, calvaire...» a été sa première réaction, reprenant ainsi la fameuse devise du magazine.







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