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Sur la piste de nouveaux antidépresseurs

Le Dr Jean-Martin Beaulieu a remporté un prix prestigieux pour ses recherches

Le Dr Jean-Martin Beaulieu travaille également à la mise au point de nouveaux antidépresseurs avec des collègues de McGill et de Chicago.
photo didier debusschère Le Dr Jean-Martin Beaulieu travaille également à la mise au point de nouveaux antidépresseurs avec des collègues de McGill et de Chicago.

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Lauréat d’un prix prestigieux pour ses recherches en santé mentale, le Dr Jean-Martin Beaulieu, de Québec, est sur la piste de nouveaux médicaments supérieurs au lithium pour traiter la maladie bipolaire.

Ce chercheur de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec est considéré comme l’une des étoiles montantes en santé mentale dans le monde. Il a reçu en octobre le tout premier prix Royal-Mach-Gaensslen, de 100 000 $, décerné par Le Royal, un institut de recherche en santé mentale affilié à l’Université d’Ottawa.

«Ce chèque couronne 10 ans de travaux. La maladie mentale est encore entourée de stigmatisation. On n’a rien de semblable au Ice Bucket Challenge [qui soutient la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique]. Pourtant, 1 % à 2 % de la population souffre de maladie bipolaire, sans compter les répercussions sur leurs proches», souligne le Dr Beaulieu.

Les sociétés pharmaceutiques se sont retirées il y a 10 ans de la recherche sur les maladies mentales, car elles n’ont plus de cibles prometteuses leur permettant de récupérer leur mise de fonds, rapporte-t-il.

Le soutien gouvernemental étant limité, le Dr Beaulieu et son équipe tirent une partie de leurs subventions d’organismes philanthropiques... américains. Il est d’ailleurs le premier Canadien à être financé par une riche famille de la Napa Valley, en Californie, dont le fils souffre de schizophrénie.

«Le lithium est utilisé depuis les années 1970 en Amérique du Nord pour traiter la maladie bipolaire. Il est efficace chez 30 % à 40 % des patients. La grande inconnue du lithium, c’est qu’on le prescrit pour la maladie bipolaire sans qu’on sache exactement pourquoi cela fonctionne», explique le chercheur.

Prototypes

Il s’emploie donc à comprendre comment cette substance agit au niveau des neurones récepteurs afin de mettre au point de nouvelles molécules ayant moins d’effets secondaires et une efficacité plus grande.

«On espère obtenir de petites molécules de départ, des prototypes, à l’hiver 2017. Les premiers tests cliniques sont prévus d’ici quatre à cinq ans, tandis que la mise en marché de ces nouveaux médicaments est envisageable dans 10 ans environ», entrevoit le Dr Beaulieu.

 

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