Affaire Alex Galchenyuk: digne d’un téléroman
Alex Galchenyuk et Devante Smith-Pelly ont rencontré Marc Bergevin
Coup d'oeil sur cet article
Il y a de plus en plus de ressemblances entre la saison actuelle du Canadien et la triste année du centenaire de l’équipe en 2008-2009. Le CH glisse dangereusement au classement et les histoires hors glace s’accumulent pratiquement au même rythme que les défaites.
- À LIRE AUSSI: Ne pas en faire tout un plat
- À LIRE AUSSI: Ça tourne au cauchemar
Il y a eu l’affaire Zack Kassian à la fin du camp. Il y a eu la vidéo de Nathan Beaulieu et de Christian Thomas, diffusée sur le site de 25stanley.com, au début de décembre. Coïncidence ou pas, Thomas a été cédé aux IceCaps de St-John’s quelques jours plus tard avant de quitter l’organisation deux jours après dans une transaction mineure avec les Coyotes de l’Arizona.
Dans un plus petit registre, il y a eu les jurons du capitaine Max Pacioretty après une cuisante défaite à Dallas. Il y a aussi eu les gros mots de P.K. Subban et le regard de Pacioretty à l’endroit de son coéquipier après le revers de samedi contre les Penguins de Pittsburgh.
Le dernier incident de cette saison tumultueuse s’est déroulé dans la nuit de dimanche. La copine d’Alex Galchenyuk, Chanel Leszczynski, a été arrêtée dans ce qui est traité comme un dossier de violence conjugale par la police de Montréal. Galchenyuk n’a toutefois pas porté plainte.
Devante Smith-Pelly et d’autres invités se trouvaient au domicile de Galchenyuk au moment de la dispute qui a éclaté vers 8 h du matin.
Questionné à savoir si les dernières semaines lui rappelaient des histoires d’un roman-savon, Pacioretty a offert une réponse très honnête.
«Je suis d’accord», a-t-il répliqué.
Silence radio
Quelques heures après la publication de cette histoire, Galchenyuk et Smith-Pelly ont participé à l’entraînement de l’équipe. Les deux attaquants ont été conviés à une rencontre avec le directeur général, Marc Bergevin, à leur sortie de la glace.
Galchenyuk et Smith-Pelly n’ont pas répondu aux questions des journalistes, tout comme Bergevin et Michel Therrien. Le CH n’a pas respecté un règlement de la LNH en refusant l’accès médias à ses deux joueurs même s’ils ont pris part à l’entraînement.

À titre de capitaine, Pacioretty a fait face à cette autre tempête. C’est à lui qu’est revenue la délicate tâche de ramasser encore une fois les pots cassés. Tomas Plekanec, Lars Eller, Brendan Gallagher et quelques autres joueurs ont aussi tenté de calmer le jeu.
«Il n’y a rien d’anormal avec cette équipe, a dit Plekanec. L’équipe nous a informés de cet incident, mais je n’ai pas à le commenter. En début de saison, nous rappelons toujours aux joueurs qu’il faut se concentrer sur le hockey. Oui, c’est Montréal. Eh oui, il faut être prudent. Mais, je me répète, il faut juste mieux jouer sur la glace.»
«Chucky [Galchenyuk] n’a rien fait de mal, a renchéri Eller. Nous sommes tous avec lui et nous le soutenons.»
Bloquer les distractions
Pacioretty, quant à lui, a refusé de rentrer dans les détails de la plus récente saga impliquant Galchenyuk et Smith-Pelly.
«C’est un dossier que nous gérons à l’interne», a-t-il répété souvent.
À Montréal depuis maintenant huit ans, l’Américain dispose maintenant d’un meilleur bagage d’expérience pour gérer les récents dossiers.
«Je ne pense pas qu’il y a deux ans, j’aurais pu rire du fait qu’un regard à ma gauche [en direction de Subban] devienne une histoire le lendemain matin, a-t-il souligné. Je suis maintenant capable d’en rire. Je pense que c’était à ma première année, avec Hamrlik et les Kostitsyn. Je venais d’être rappelé et je n’avais aucune idée de ce qui se passait. Ça ne me concernait pas du tout, mais je marchais sur des œufs.
«Tu apprends vite que l’important est ce qui se passe dans le vestiaire et que la chose la plus importante ici est de bloquer ce qui se passe à l’extérieur du vestiaire. On sait ce qu’on a dans notre groupe, c’est maintenant le temps de faire une poussée et de gagner des matchs.»
Pacioretty a pris à cœur son rôle de capitaine en restant devant les médias pour plusieurs minutes.
► À l’entraînement, Smith-Pelly était le 13e attaquant. Tomas Fleischmann avait retrouvé sa place parmi les réguliers.