Les cégeps sont là pour rester, dit Couillard
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QUÉBEC - Philippe Couillard a fermé la porte vendredi à tout débat sur la pertinence des cégeps.
Le premier ministre a dû réitérer son attachement aux établissements d’enseignement collégial après que des propos tenus en 2013 par son nouveau ministre de l’Éducation, Pierre Moreau, eurent refait surface.
Lors de la course à la direction du Parti libéral, M. Moreau s’était ouvertement interrogé sur la pertinence des cégeps. Il avait relevé que le Québec, seule province au Canada à avoir mis en place un réseau de cégeps, avait l’un des taux de diplomation universitaire les plus bas au pays.
«Donnez-vous les coudées franches à votre ministre de l’Éducation pour qu’il lance une réflexion sur la pertinence des cégeps?» a demandé un journaliste à Philippe Couillard.
«Non, a répondu le premier ministre. Les cégeps vont demeurer, puis non seulement ça, on va les soutenir. On va les soutenir dans toutes leurs missions, notamment celle de la formation professionnelle, mais également les autres missions.»
M. Couillard a ajouté que les cégeps étaient des acteurs socio-économiques «majeurs», surtout en région. Il a assuré que son nouveau ministre de l’Éducation partageait sa vision.
«Moi, je suis à Saint-Félicien et le cégep de Saint-Félicien, c’est une institution indispensable. Alors, j’ai déjà eu l’occasion de le dire et Pierre est tout à fait d’accord avec ça. Il va s’occuper beaucoup de formation professionnelle et technique avec les cégeps, avec les commissions scolaires», a indiqué Philippe Couillard.
Pierre Moreau a été assermenté jeudi en tant que ministre de l’Éducation. L’ancien ministre des Affaires municipales, qui a également assuré l’intérim à la Sécurité publique pendant quelques mois, a succédé à François Blais, qui était en poste depuis moins d’un an.
Les cégépiens rassurés
Inquiète par les déclarations passées de Pierre Moreau, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a salué la volonté de Philippe Couillard de maintenir le réseau collégial en place.
«Les étudiants collégiaux sont rassurés de l’intervention catégorique du premier ministre. On peut maintenant travailler sur les dossiers de fond, comme la nécessité d’assurer la création d’un programme de mobilité étudiante au collégial et de procéder à un réinvestissement important en enseignement supérieur», a affirmé le président de la FECQ, Antoine Côté.
- Avec la collaboration de Stéphanie Martin