Jean-François Houle réalise un rêve à Québec

L’un des rêves du skieur extrême québécois et médaillé d’or aux X Games d’Europe en 2011 Jean-François Houle se concrétisera à l’occasion du Red Bull ReDirect qui donnera le coup d’envoi à la 11e édition du Jamboree, vendredi soir, à place D’Youville, à Québec.

«D’avoir l’opportunité de faire un évènement aussi gros au Québec, c’est un rêve, c’est sûr. Pour moi, je suis chez nous, je vais travailler sur le site et il y a tous les riders internationaux qui viennent à moi pour l’évènement. C’est vraiment cool», avoue-t-il.

Approché par Red Bull pour concevoir le parcours dans un milieu urbain et donner un sens au terme «ReDirect» avec les transitions et les modules, l’athlète natif de Drummondville se dit fier du travail accompli, également en collaboration avec Todays Park.

Le circuit de freeski consiste en une suite de cinq zones que sont, dans l’ordre, la section supérieure de rampes, le grand mur de la section supérieure, la section inférieure de rampes, le mur de la section inférieure et le conteneur. Chacune permet des options de manœuvre différentes sur lesquelles les participants seront jugés.

«Ce qui le rend unique, c’est qu’il est vraiment conçu dans un endroit urbain et on se sert aussi du matériel qui est déjà là dans l’infrastructure. Il n’y a jamais vraiment personne qui a fait ça pour une compétition internationale», témoigne Houle.

Création et style

Celui qui, plus tôt dans sa carrière, a fait partie de l’équipe nationale canadienne de slopestyle estime que l’aspect nouveauté rendra la tâche des 20 compétiteurs plus difficile qu’à l’habitude, «mais c’est ça qui fait la différence de l’évènement».

Il ne s’attend donc pas à ce que les grosses manœuvres fassent la différence dans la position des skieurs au classement. Il croit plutôt qu’ils mettront l’accent sur la création et le style de leurs manœuvres pour tenter de se démarquer de leurs adversaires.

Jugement difficile

En ce sens, le travail des juges ne s’annonce pas évident pour la compétition qui aura lieu de 19 h à 22 h. Ayant lui-même procédé à leur sélection, Houle affirme les avoir choisis en tenant compte de certains aspects en particulier.

«Ce sont un peu des artistes dans un sens où c’est tellement dur et précis à juger ces genres d’évènements là, image-t-il. C’est vraiment axé sur le style et la créativité. Et, des fois, tu te perds là-dedans.»

Red Bull ReDirect: une compétition à saveur internationale

Un total de 10 athlètes internationaux participeront à la toute première édition du Red Bull ReDirect, vendredi soir, à Québec.

L’un d’eux, Jérémy Pancras, un Français de 24 ans, a eu l’occasion de visiter le parcours depuis son arrivée à Québec. Sa première impression a été très positive.

«Ç’a l’air d’être super bien construit, super sécuritaire. L’avantage de cet élément, qui est construit en plein milieu de la ville, c’est qu’il donne l’opportunité de pouvoir faire un peu de tout, a-t-il dit, quelques heures avant le jour de l’évènement. Utiliser l’environnement urbain, ça n’avait jamais été fait et c’est vraiment cool.»

Invité par Jean-François Houle à faire partie du groupe de participants, Pancras en est à sa première visite dans la Vieille Capitale. Il en profitera pour renouer avec l’aspect compétitif de son sport.

«Le fait que ce soit à Québec et que ce soit [Jean-François] qui organise l’évènement et qui m’a montré le design, j’ai décidé de faire cette compétition même si je n’en fais plus, précise-t-il. J’avais vraiment envie de la faire.»

Le spectacle d’abord

De plus en plus, en freeski, les athlètes se concentrent soit sur la compétition ou sur le tournage de vidéos, explique Jean-François Houle, ajoutant avoir préféré inviter des skieurs du deuxième groupe pour le Red Bull ReDirect dans le but de favoriser la qualité du spectacle.

Parmi les compétiteurs, il y aura, en plus des athlètes internationaux, 10 Québécois, dont quatre autres qui ont été choisis à la suite du Jamboree Stairsmaster présenté plus tôt cette année.

Samedi, une épreuve de Big Air aura par ailleurs lieu à Québec avec le planchiste québécois Maxence Parrot, entre autres.