Malartic: les citoyens veulent poursuivre la mine
MALARTIC | Quelque 700 résidents situés près de la mine d’or Canadian Malartic pourraient poursuivre la mine. Ils se plaignent depuis des années du bruit, des vibrations et des poussières.
Le Comité de citoyens de la zone sud de Malartic, petite ville minière située près de Val-d’Or en Abitibi, a mandaté lundi soir l’avocat Michel Bélanger de déposer un recours collectif contre la minière d’ici avril.
«J’ai rarement vu un dossier ou les gens sont si impactés. C’est un dossier qui ne m’apparaît pas très risqué», a mentionné Me Bélanger.
La minière a reçu plus de 300 avis de non conformité du ministère de l’Environnement. Un rapport de la santé publique fait également état que la détresse psychologique à Malartic est importante. La santé publique recommande le rachat des résidences des citoyens qui veulent partir.
Chaque jour, la minière dynamite, transporte et broie 55 000 tonnes de roches, ce qui cause plusieurs problèmes aux résidents qui sont situés à quelques mètres.
Plusieurs dizaines de maisons sont actuellement à vendre, mais les acheteurs sont rares.
Discussions
Des discussions ont été entreprises entre les citoyens et la compagnie. Mais après trois rencontres, celles-ci n’avancent pas assez rapidement au goût des citoyens. «On veut négocier, mais il faut être deux pour le faire», a mentionné le représentant des citoyens, Louis Trottier.
Le directeur général de la mine, Serge Blais, a expliqué qu’une démarche afin de compenser et d’acquérir les citoyens est déjà commencée et elle devrait être en place dès le mois de mai.
«On veut écrire un Guide de cohabitation qui prévoirait des compensations et l’acquisition de résidence. Mais on veut l’écrire ensemble, avec les gens de Malartic. C’est pour ça qu’on avait un groupe de travail. On est déçu que les citoyens du quartier sud aient quitté la table. Nous, on voit le recours collectif comme un moyen de pression», a-t-il mentionné.
Pas contre la mine
Les citoyens reconnaissent l’apport économique de la mine Canadian Malartic, la plus importante mine en milieu habité au Canada et la seule au Québec, mais disent ne pas vouloir en faire les frais.
«C’est un cas unique. Les normes du Ministère n’ont pas été faites pour ce type d’installation en milieu habité», a mentionné Ugo Lapointe, de Québec meilleure mine.
Un rapport de la Direction de la santé publique a démontré l’automne dernier que la santé des citoyens était affectée. Que le tiers des citoyens voulaient quitter la municipalité.