Anticosti: Martine Ouellet en porte-à-faux avec la position du PQ
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La députée péquiste Martine Ouellet est en porte-à-faux avec la position de son parti sur l’exploration des hydrocarbures de l’île d’Anticosti.
Le Parti québécois a appuyé mercredi une motion de la CAQ demandant au gouvernement de respecter ses engagements contractuels «relativement à l’exploration gazière et pétrolière sur l’île d’Anticosti». La députée de Vachon était absente lors du vote.
Pas d’accord
Mme Ouellet a reconnu jeudi qu’elle n’est pas en phase avec son parti sur cet enjeu.
«Je pense que sur ce projet-là, et la façon dont la motion était libellée, moi je n’étais pas d’accord avec ce libellé là précis de la motion. Je n’ai pas d’autre commentaire supplémentaire à faire», a-t-elle dit aux journalistes, avant de tourner les talons.
PKP
En matinée, son chef avait pourtant tenté de lui trouver un alibi pour s’être absentée du Salon bleu de l’Assemblée nationale lors du vote. «Mme Ouellet a demandé et obtenu une libération» pour préparer la commission parlementaire sur Uber, a-t-il fait valoir.
Un BAPE avant l’exploration
Mais la fracture entre Mme Ouellet et ses collègues péquistes ne date pas d’hier.
Durant la campagne à la chefferie du PQ, Mme Ouellet s’était dissociée du contrat conclut par le gouvernement de Pauline Marois avec Pétrolia, Corridor Resources et Maurel & Prom, un contrat qui portait pourtant sa signature.
L’ex-ministre des Ressources naturelles avait émis des réserves à l’égard du projet visant à confirmer le potentiel pétrolier et gazier de l’île du golfe du Saint-Laurent et avait suggéré un BAPE avant d’aller plus loin.
«Je propose d’arrêter dès maintenant tous les travaux et de réaliser un BAPE sur toute l’île d’Anticosti. C’est ce que nous aurions dû faire et nous avions le temps. Depuis le début, c’est ma position et j’avais toujours espoir de convaincre mes collègues», avait-elle dit, durant un débat de la course au leadership.