L’admiration rend-elle aveugle?
Mais que tente de nous dire madame Payette?
Coup d'oeil sur cet article
Avouez-le, c’est quand même hallucinant de voir toutes les contorsions intellectuelles que les gens du «milieu» sont prêts à faire pour minimiser les gestes posés par Claude Jutra.
Pensez-vous que ces grands noms de la culture et des médias seraient aussi complaisants envers un entraineur de hockey pédophile ?
Bien sûr que non.
Mais Claude était – sortez les violons – un artiste. Mieux : un artiste sensible qui s’est suicidé. Alors on met des gants blancs jusqu’aux coudes et on multiplie les justifications, les excuses, les «mais».
Oui, mais. Certes, mais.
Malheureusement, mais.
LE SILENCE DE LISE PAYETTE
Regardez le texte étrange que Lise Payette a signé dans Le Devoir, hier.
L’ex-ministre souligne le talent de Claude Jutra, sa curiosité, sa passion, son intelligence. Mais pas un mot sur sa déviance. Pas un. Comme si le témoignage de « Jean », une de ses victimes, qui a vécu des années d’enfer à cause des gestes que Jutra a posés, n’avait jamais été publié.
Par contre, madame Payette consacre de nombreuses lignes à l’homosexualité du réalisateur.
«Claude m’a dit qu’on allait probablement découvrir avec le temps que l’homosexualité était une sexualité normale pour une partie de la population et qu’il faudrait bien un jour le reconnaître. (...) Entre 1950 et 2016, la société a réalisé dans quel bourbier nous étions enfermés à cause de tous les interdits qui déterminaient nos comportements. Nous avons remis en question des comportements condamnés d’avance et nous avons fait le ménage dans nos certitudes.»
Mais que tente de nous dire madame Payette ? Que les pédophiles de 2016 sont les gais de 1950, et que le temps est venu de «faire le ménage dans nos vieilles certitudes» et de considérer leur sexualité comme une sexualité normale ?
LES GAIS ET LES PÉDOS
Pourquoi mettre autant d’emphase sur l’homosexualité de Claude Jutra et effacer complètement ses penchants pédophiles ?
Madame Payette ne sait-elle pas que les gais, justement, en ont ras le bol d’être – à tort – considérés comme des corrupteurs d’enfants ?
En voulant redorer la réputation de son ami défunt, la militante féministe ne fait que renforcer le préjugé tenace qu’il existe un lien entre l’homosexualité et la pédophilie, et que l’une mène nécessairement à l’autre.
Quelle maladresse !
À moins que madame Payette ne nous ait livré, dans ce texte malaisant, le fond de sa pensée...
Hâte de lire la chroniqueuse du Devoir la prochaine fois qu’un prêtre pédophile se fera pincer. Pas sûr qu’elle soit si compréhensive...
DES ESCLAVES MODERNES ?
Parlons d’Uber, maintenant.
Lors de la Commission parlementaire, l’ex-dragon Alexandre Taillefer (qui pilote une flotte de taxis électriques) a fustigé les patrons de l’entreprise en disant qu’ils «utilisent le travailleur autonome pour faire ce qui est carrément de l’esclavagisme...»
Ah bon ?
C’est drôle, moi, tous les chauffeurs d’Uber que j’ai rencontrés m’ont dit à quel point ils aimaient leur travail. Ils choisissent eux-mêmes leurs horaires, travaillent quand bon leur semble, personne ne les force...
C’est de l’esclavagisme, ça ? Ben coudonc. On n’a plus les esclaves qu’on avait.
Les artistes pédophiles ne sont pas vraiment pédos, les chauffeurs d’Uber sont des esclaves...
On minimise d’un côté, on exagère de l’autre.