La météo fait un mort et des blessés
Des bourrasques ont provoqué des accidents sur les autoroutes 10 et 20
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Ce qui devait être une journée en raquettes entre collègues a tourné au drame samedi quand le passager d’un autobus qui a fait une sortie de route s’est aventuré à l’extérieur et a été heurté mortellement par un véhicule militaire.
L’autobus nolisé du Réseau de transport de Longueuil (RTL) transportait 16 personnes en route vers Lac-Mégantic. Il a fait une sortie de route vers 5 h 30, entraîné par une forte bourrasque sur le terre-plein de l’autoroute 10, près de Carignan, explique la porte-parole du RTL Anne-Louise Milot.
Claude Davidson, âgé de 48 ans, serait sorti de l’autobus après que plusieurs passagers eurent signalé une forte odeur d’essence. Ce geste lui a coûté la vie, car il a été renversé par un véhicule militaire dont le conducteur avait perdu le contrôle.
Cinq de ses collègues ont été blessés légèrement dans l’accident et l’une a dû être traitée pour un choc nerveux à la suite de l’impact fatal, précise le sergent Daniel Thibodeau de la Sûreté du Québec (SQ).
Selon le RTL, c’est le comité des loisirs de ses employés qui avait payé pour l’autobus. Accompagnés de leurs proches, ils comptaient partir pour une randonnée en raquettes. Du soutien psychologique leur a été offert.
Dans les réseaux sociaux, de nombreux employés du RTL ont remplacé leur photo de profil Facebook par l’image d’un ruban noir, en l’honneur du collègue qu’ils ont perdu.
Des vents de 100 km/h
Par ailleurs, ce n’est pas le seul accident qu’ont causé les violents coups de vent samedi.
«Des rafales de 85 km/h ont été enregistrées à l’aéroport de Saint-Hubert et d’autres de 95 et 106 km/h à Mont-Saint-Hilaire», souligne le météorologue d’Environnement Canada Denis Thibodeau.
C’est justement à Mont-Saint-Hilaire qu’a eu lieu la sortie de route d’un autocar d’Orléans Express qui a fait deux blessés mineurs.
Au même endroit, une voiture de la SQ stationnée en bordure de l’autoroute 20 pour venir en aide aux passagers a été frappée par un camion semi-remorque qui a fait une mise en portefeuille.
Le bilan des victimes aurait pu s’alourdir, mais, heureusement, les deux agents à bord étaient attachés et n’ont subi que des blessures mineures.
« Rien à faire »
«Quand le vent pogne dans un camion ou un autobus et que la chaussée est glissante, il n’y a rien à faire», précise Pierre Charette, propriétaire d’une entreprise de remorquage.
Samedi matin, son téléphone ne dérougissait pas; il a reçu de nombreux appels pour des sorties de route le long des voies rapides 10 et 20.