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Les policiers ont laissé les casseurs saccager leur poste dans un objectif «stratégique»

Les policiers ont laissé les casseurs saccager leur poste dans un objectif «stratégique»
Courtoisie

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Les policiers de Montréal ont délibérément laissé les casseurs vandaliser leur poste de quartier dans le but d’éviter une escalade de violence, mercredi soir, lors de la manifestation contre la brutalité policière qui ne s’est soldée par aucune arrestation.

«Stratégiquement, les vitrines (du poste) on les a laissées aller, a indiqué le commandant de la police de Montréal Ian Lafrenière. C’était un choix difficile, mais on craignait qu’en allant vers une confrontation avec eux, on ait des blessés.»

 

Selon nos informations, les individus auraient fracassé une quinzaine de vitrines du poste 39, situé sur le boulevard Henri-Bourassa. Qui plus est, six commerces et une banque BMO ont été vandalisés. Trois autopatrouilles ont été endommagées et six véhicules de citoyens ont été incendiés ou abimés.


Les policiers ont laissé les casseurs saccager leur poste dans un objectif «stratégique»
Courtoisie

L’une des hypothèses présentement envisagées par les autorités est que le saccage a été orchestré par des membres du gang des rouges, qui auraient ainsi voulu venger leur ami Jean-Pierre Bony, tombé sous le tir d'un policier la semaine dernière, ont rapporté nos sources. D'ailleurs, le vandale principal, celui qui semblait diriger les autres, était vêtu entièrement de rouge.

C’est vers 21 h, alors que les manifestants avaient quitté, que le groupe d’environ 50 casseurs a pris le contrôle. «Ç’a changé la donne à ce moment-là», a indiqué le commandant Lafrenière. 

Les individus ont allumé des dizaines de feux de poubelles, ont logé plusieurs faux appels au 911 et ont tenté de provoquer à tout prix les agents. Quand ils ont commencé à s’en prendre au poste de police, les policiers responsables des opérations ont dû faire un choix «difficile».


 
Les policiers ont laissé les casseurs saccager leur poste dans un objectif «stratégique»
Frédérique Giguère / JdeM
 

Un homme de 27 ans a été blessé par l’événement, vraisemblablement par les casseurs qui se sont invités à la manifestation. Il a été transporté à l’hôpital, mais on ne craint pas pour sa vie.

Quelques heures après le saccage, l’enquête s’annonce déjà fructueuse et les autorités sont «confiantes» de procéder à des arrestations prochainement.


Les policiers ont laissé les casseurs saccager leur poste dans un objectif «stratégique»
Courtoisie
 

«Avec tout le visuel qu’on a, on a de bons suspects dans notre mire, a ajouté M. Lafrenière. Ceux qui ont fait le grabuge hier, ce ne sont pas des gens de Montréal-Nord, ce sont des casseurs.»

Était-ce la meilleure décision de laisser les individus saccager le poste et les commerces? Les autorités indiquent qu’ils «vivent bien» avec leur choix pour le moment, mais une réunion devrait se tenir prochainement afin de faire une rétrospection de la soirée.

 
Les policiers ont laissé les casseurs saccager leur poste dans un objectif «stratégique»
Frédérique Giguère / JdeM
 
Pour ce qui est des effectifs sur le terrain, le commandant Lafrenière n’est pas en mesure de dire s’il y avait suffisamment de policiers sur place. Chose certaine, le SPVM était «amplement préparé» à ce rassemblement.
 
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Frédérique Giguère / JdeM
 
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