Pleurer pour Uber
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Non, je ne pleurerai pas sur le sort d’Uber après le dépôt du projet de loi sur la réglementation du transport de personnes par le gouvernement du Québec. Je ne pleurerai pas sur le sort d’une compagnie qui refuse de payer des taxes et des impôts pour son activité, qui joue comme un enfant gâté en menaçant de ne plus être notre ami.
Culture du taxi
Certes, les permis de taxis sont onéreux et le gouvernement est passé à côté d’une belle occasion de modifier sa loi et de permettre une plus grande modernisation de l’industrie des taxis, notamment en diminuant le coût des permis. Je consens que l’arrivée d’Uber a forcé l’industrie, qui refusait d’arriver au 21e siècle, à être obligée d’accepter les cartes de crédit. Je reconnais aussi que le débat sur l’absence de courtoisie de certains chauffeurs a été utile. Même si j’aimerais préciser que la plupart des chauffeurs que j’ai croisés ont toujours été très polis.
Les rhétoriques
Mettons les choses au clair, Uber n’est pas un modèle d’économie de partage. Sinon que le partage de ses profits se fait à l’extérieur de nos frontières. L’économie de partage devrait normalement signifier que l’entreprise paie ses taxes et ses impôts pour poursuivre un développement collectif et, pourquoi pas, un développement plus durable de nos transports collectifs.
Je ne comprends pas non plus comment on peut croire qu’Uber est une solution au développement durable. Utiliser les voitures pour faire du transport de personnes n’est pas une proposition cohérente avec la volonté de se sortir du pétrole. C’est proposer un mauvais remède à un mal pourtant bien identifié.
L’attitude méprisante d’Uber envers ses opposants et le gouvernement du Québec a fini par me convaincre qu’il méritait une loi non complaisante. Uber devrait plutôt étudier le modèle TÉO Taxi, où innovation rime avec respect.