TransCanada: Jean Charest n’aurait pas fait de lobbying illégal
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OTTAWA – La commissaire au lobbying du Canada a conclu que l'ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, n’a pas enfreint la Loi sur le lobbying lorsqu’il s’est entretenu avec le bureau du premier ministre concernant le projet d’oléoduc Énergie Est.
En mars dernier, «The Globe and Mail» révélait que M. Charest a tenté d’organiser, en début d’année, une rencontre entre Justin Trudeau et les dirigeants de TransCanada sans être inscrit au Registre des lobbyistes.
Selon le quotidien anglophone, l’ex-premier ministre libéral avait abordé le sujet lors d’une conversation téléphonique avec Gerald Butts, le secrétaire principal de M. Trudeau. Celui-ci avait décliné l’invitation, puisqu’il estimait que M. Charest ne respectait pas les règles du lobbying.
Dans une décision rendue le 20 mai et rapportée jeudi par «La Presse», la commissaire Karen E. Shepherd a indiqué que ces allégations étaient sans fondement. Elle a conclu que M. Charest n’a reçu aucun paiement de la part de l’entreprise et qu’il n’y a aucune preuve qu’il a tenté d’organiser une rencontre.
Quelques jours après les révélations du quotidien anglophone, Jean Charest s’était défendu en disant qu’il n’avait pas eu de communication à propos de TransCanada avec l’entourage du premier ministre. Il affirme avoir discuté avec le cabinet de M. Trudeau sur un tout autre sujet.
Jean Charest, désormais avocat pour le cabinet d’avocats McCarthy Tétrault, a agi «occasionnellement» à titre de conseiller en communications auprès de TransCanada, une collaboration qui a pris fin en septembre 2015.