10 choses à savoir sur le référendum
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Jeudi qui vient, les Britanniques seront appelés aux urnes. Ils devront trancher à savoir si le Royaume-Uni doit demeurer membre de l’Union européenne (UE) ou s'il doit plutôt faire cavalier seul.
Au terme d’une campagne référendaire de plusieurs semaines, les camps «rester» et «partir» sont au coude-à-coude. Les derniers sondages accordent en effet une légère avance aux militants du maintien du Royaume-Uni dans l’UE.
Voici donc 10 choses à savoir sur le référendum sur le Brexit (contraction des mots Britain et exit):
À quelle question les Britanniques devront-ils précisément répondre ?
«Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne?» Une question qui a le mérite d'être claire...
Pourquoi y a-t-il un référendum?
Aux dernières élections générales, le premier ministre britannique, David Cameron, avait promis de tenir un référendum sur le départ possible du Royaume-Uni de l’UE, une option populaire au sein de la frange la plus eurosceptique de l’électorat... et de son propre parti.
Avant d’annoncer la date du référendum, le politicien conservateur a négocié avec le gouvernement européen un «statut particulier» qui donnerait au Royaume-Uni, s'il choisit de rester dans l'UE, de nouveaux pouvoirs en matière d’immigration, de gouvernance économique et de souveraineté.
Pourquoi quitter l’Union européenne?
Les eurosceptiques soutiennent notamment que l’Union européenne coûte trop cher au Royaume-Uni pour ce qu’elle lui rapporte chaque année. Les Britanniques en faveur du Brexit souhaitent également reprendre le contrôle de leurs frontières et limiter le flux d’immigrants venant s’installer chez eux (les citoyens des pays membres de l’UE peuvent s’établir et travailler dans n’importe quel autre pays membre).
Un référendum à saveur historique
Si le camp en faveur du Brexit l’emporte jeudi, il s’agira d’une première, puisqu’aucun autre État n’a encore quitté l’Union européenne.
Qui veut rester dans l’UE?
Le premier ministre David Cameron dirige la campagne favorisant le maintien du Royaume-Uni dans l’UE. La majorité des politiciens militent d’ailleurs dans le même camp.
Le président des États-Unis, Barack Obama, s’est positionné contre le Brexit, soutenant que l’UE rendait le Royaume-Uni «encore plus fort». Le premier ministre du Québec Philippe Couillard appelle lui aussi les Britanniques à voter non au référendum.
Le Fonds monétaire international (FMI) juge qu’une sortie du Royaume-Uni de l’UE serait désastreuse pour l’économie britannique, brandissant même la menace de récession. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tient un discours semblable.
Mardi, l'ex-footballeur David Beckham a annoncé qu'il voterait en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'UE, soutenant que c'est «ensemble que nous sommes forts».
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, le Canadien Mark Carney, a pour sa part mis en garde les Britanniques contre le Brexit qui pourrait, selon lui, engendrer une récession technique. Une sortie qui lui a valu des critiques.
Qui veut quitter l’UE?
L’ancien maire de Londres, Boris Johnson, qui était maire de la capitale il y a quelques semaines à peine, est l’une des figures de proue de la campagne «partir». Quelques ministres conservateurs du gouvernement de David Cameron militent à ses côtés, dont le ministre de la Justice, Michael Gove.
Une députée froidement assassinée
À une semaine du référendum, Jo Cox, une députée pro-Europe, a été tuée en pleine rue dans une petite ville du nord de l’Angleterre par un néonazi. Le meurtrier aurait crié «Britain first» («La Grande-Bretagne d’abord») au moment d’abattre la mère de deux enfants, qui était âgée de 41 ans. La campagne référendaire a été interrompue quelques jours à la suite de l’assassinat de l’élue travailliste.
Les deux camps au coude-à-coude
Dans les derniers jours, le meurtre sordide de la députée Jo Cox semblait avoir donné un certain élan au camp du «rester». Or, deux sondages parus mercredi donnaient une légère avance à une sortie de l’Union. Un troisième plaçait quant à lui le maintien en tête. Le suspense demeure donc entier. Si les sondages ne se trompent pas, on peut ainsi s’attendre à un résultat... digne de notre 1995!
Une députée transfuge
Le camp «partir» a perdu l’appui de la vice-présidente du Parti conservateur, Sayeeda Warsi, qui, à quelques jours à peine du jour du vote, a changé de camp. La politicienne dénonce la campagne pro-Brexit basée, selon elle, sur la xénophobie et la haine.
Un point de non-retour, selon Cameron
À quelques jours du référendum, le premier ministre britannique a averti les électeurs britanniques: si le Royaume-Uni se détache de l’UE, ce sera définitif. «Une fois que vous avez sauté de l’avion, il n’y a plus moyen d’y remonter. Si on part, c’est pour toujours, il n’y a pas de retour possible», a martelé le premier ministre dans une entrevue au Times en évoquant un «choix existentiel».
- Avec l'AFP
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