Orlando et après?

Tout en saluant l’élan de solidarité avec les communautés homosexuelles à la suite de l’attentat d’Orlando qui a fait une centaine de morts et de blessés, ce que cet acte de haine nous apprend, encore une fois, c’est l’incapacité des leaders politiques à regarder la réalité en face, à commencer par admettre que nous sommes face à un ennemi redoutable qui ronge les assises de nos démocraties, l’islamisme radical.

On sait qu’Omar Mateen, le soldat du Khalifat, s’est réclamé de l’État islamique. Or, l’État islamique tout comme l’Arabie saoudite massacrent les homosexuels, au vu et au su de la communauté internationale. En guise de récompense, les États-Unis et le Canada continuent de lui vendre des armes!

Décoder les signes

Le FBI, qui n’a pas su décoder les signes avant-coureurs de cette tragédie, a fini par admettre qu’Omar Mateen avait été radicalisé. Quand? Comment? Des questions demeurent sans réponse.

1. On sait qu’Omar Mateen était un assidu de l’Islamic Center de Fort Pierce, en Floride. Quel est le discours auquel il a été exposé dans cette mosquée? Quel endoctrinement y a-t-il reçu? Et par qui?

2. Comment expliquer qu’une petite mosquée de Fort Pierce, en Floride, soit aussi le lieu qui a produit Moner Muhammed Abu Salha, le premier Américain kamikaze à s’être fait exploser en Syrie, le 25 mai 2014? Et que sait le FBI des relations de ce dernier et d’Omar Mateen qui le fréquentait et s’en est inspiré?

3. Quand on sait que l’idéologue duquel se réclamaient ces deux terroristes n’est nul autre que le prédicateur américain Anwar Al-Awlaki, l’idole de plusieurs djihadistes dans le monde, comment expliquer que les services de sécurité n’ont pas sonné l’alarme?

Après Charlie Hebdo, le Bataclan et les récents attentats survenus en Belgique et à San Bernardino, il y a lieu de se demander quand les décideurs politiques s’attaqueront à la source du mal? Quand vont-ils mettre au pas les véritables commanditaires du terrorisme, ceux qui disséminent, à grands frais, l’idéologie salafiste et financent l’industrie de la haine, et, au premier chef, l’Arabie saoudite?