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Dernier hommage à Elie Wiesel

Le prix Nobel de la paix et survivant de la Shoah a été inhumé dimanche à New York

La cérémonie réservée à la famille et aux amis proches s’est déroulée dans une synagogue de l’Upper East Side de New York.
Photo AFP La cérémonie réservée à la famille et aux amis proches s’est déroulée dans une synagogue de l’Upper East Side de New York.

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New York | L’éloge funèbre d’Elie Wiesel, décédé samedi à 87 ans, s’est tenu dimanche matin à New York, avant son inhumation, tandis que les hommages se multipliaient à travers le monde pour saluer la mémoire du prix Nobel de la paix 1986.

La cérémonie, réservée à la famille et aux amis proches, soit quelques dizaines de personnes seulement, a duré une heure environ et s’est achevée vers midi dans une synagogue du quartier de l’Upper East Side à New York, où vivait Elie Wiesel.

Elie Wiesel
Photo AFP
Elie Wiesel

L’inhumation devait se dérouler dans l’après-midi dans le carré juif d’un cimetière situé dans le comté de Westchester, au nord de la ville de New York, selon une source proche de l’organisation des funérailles.

«C’était extrêmement émouvant, surtout quand le fils et le petit-fils d’Elie Wiesel ont parlé», a expliqué l’écrivaine et professeure spécialiste de cinéma Annette Insdorf, après la cérémonie.

«Ca a rendu très personnelle la perte d’un être qui existait pour tout le monde», a-t-elle ajouté.

Durant la cérémonie, le journaliste de télévision Ted Koppel a rappelé qu’Elie Wiesel «aimait rire», qu’il était toujours friand d’une «bonne histoire», selon Mme Insdorf.

«C’était très digne. Ils ont réussi à dépeindre la vraie personnalité d’Elie», celle d’un homme qui «respectait l’humanité, qui respectait les gens», a décrit Beatrice Malovany, épouse du hazan (personne qui dirige la prière chantée lors des offices) de la synagogue, Joseph Malovany.

« Mémorial vivant »

Dès l’annonce de cette disparition, les hommages ont afflué du monde entier.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué sa mémoire, estimant dans un communiqué qu’il était «un rayon de lumière et un exemple d’humanité qui croit en la bonté de l’Homme».

Pour le président américain Barack Obama, avec lequel il avait un projet de livre, «Elie n’était pas seulement le plus célèbre survivant de la Shoah, il était un mémorial vivant». «Sa vie et la force de son exemple nous poussent à être meilleurs».

Le président français François Hollande a salué «la mémoire d’un grand humaniste, inlassable défenseur de la paix».

Voix morale

La chancelière allemande Angela Merkel a estimé qu’avec la mort «de l’une des personnalités les plus marquantes du siècle passé», «une voix de la morale et de l’humanité s’était (s’est) tue›.

«Elie Wiesel nous a tendu la main à nous, les Allemands et a travaillé avec nous inlassablement pour rendre possible un monde meilleur», a-t-elle insisté.

Rescapé des camps de la mort nazis, Elie Wiesel a consacré sa vie à la mémoire de la Shoah et à la lutte contre l’indifférence, l’intolérance et l’injustice.