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La belle énergie d’Olga Farman

L’avocate Olga Farman, 37 ans, a été nommée directrice associée du bureau de Québec chez Norton Rose Fullbright. 
L’avocate Olga Farman, 37 ans, a été nommée directrice associée du bureau de Québec chez Norton Rose Fullbright.  Photo Le Journal de Montréal, Jean-François Desgagnes


Il y a de ces personnages dont la seule présence se distingue grâce à une personnalité forte et une énergie peu commune. L’avocate Olga Farman, nommée à 37 ans directrice associée du bureau de Québec chez Norton Rose Fullbright, est de ceux-là.

Humble, Olga Farman concède du bout des lèvres que sa nomination à un tel poste, qui entrera en vigueur le 1er octobre, survient très tôt. Cela représente dans les faits un bel exploit. «Je suis obligée de dire que c’est jeune, ce qui n’est pas négatif en soi», glisse-t-elle avant de vanter les mérites de son prédécesseur, Carl Tremblay, et de préciser qu’elle a commencé sa carrière jeune et à un rythme très soutenu.

Déjà au primaire, Olga Farman s’impliquait comme responsable de classe, organisait des activités et faisait déjà partie d’Amnistie internationale. «On m’a appris très jeune à faire une différence, à respecter des valeurs d’intégrité, de solidarité», souligne la nouvelle directrice.

Plus tard, à la Faculté de droit de l’Université Laval, elle était présidente de l’association étudiante. Dès son arrivée pour son baccalauréat à l’Université Laval, elle s’est impliquée dans diverses causes, ce qui n’a jamais cessé. «Un moyen d’intégration et de faire une différence passe nécessairement par les implications sociales et communautaires, alors j’ai toujours voulu investir énormément de temps et accéder très vite. C’est un leitmotiv, une façon d’être.»

Famille d’artistes

D’origine iranienne, Mme Farman est née et a grandi dans le Bas-Saint-Laurent, où ses parents ont atterri à Rivière-du-Loup dans les années 60, avant la révolution islamique, par choix intellectuel, explique-t-elle. Son père était professeur de poésie et littérature au cégep de Rivière-du-Loup. «Je viens d’une famille d’artistes, très littéraire, qui aime le théâtre», dit-elle, évoquant cette belle histoire d’immigration qui est celle de sa famille.

Sa passion pour le droit remonte à sa plus tendre enfance. Petite, elle participait avec succès aux concours d’art oratoire des Optimistes, ce qui avait fait dire à un ami de la famille, le défunt juge Lemieux, «qu’un jour, Olga serait avocate.»

«J’avais sept ans, je n’avais aucune idée de ce que c’était que d’être avocate, mais j’avais décidé que c’était ce que je voulais faire», raconte-t-elle en riant.

Son parcours l’aurait destinée à une carrière de grande plaideuse, mais elle a finalement pris un tout autre chemin après avoir complété sa maîtrise en administration des affaires (MBA). Elle y a découvert les stratégies d’affaires et de développement, la gestion des communications, des ressources humaines et des états financiers. Au-delà d’accompagner et de donner des opinions juridiques, ce qui la passionne, c’est de faire en sorte que ses opinions auront un impact dans les organisations.

L’avocate gère des contrats et crée des structures dans le domaine du droit des affaires et des sciences de la vie et de la santé. «Ce n’est pas du tout le grand rêve que j’avais, soit celui de plaider devant un juge et de sauver la veuve et l’orphelin, mais j’ai trouvé une autre façon de m’accomplir en droit.»

Il y a en effet différentes façons de pratiquer le droit. Celle que préconise la nouvelle directrice rejoint sa personnalité passionnée, impliquée, avec des valeurs très solides. Elle ne fait pas que conseiller, mais accompagne les entreprises dans leur stratégie de croissance. «Redonner, ça fait vraiment partie de moi, dit-elle, et je pense que ça transpire dans mes dossiers.»

Question d’équilibre

Dans une récente vidéo réalisée pour un gala de mérite étudiant dont elle assurait la présidence d’honneur, Olga Farman explique «qu’on voit très souvent les personnes qui ont une carrière comme des gens qui n’ont pas de vie privée, pas d’équilibre et qui travaillent comme des fous. Oui, on travaille tout le temps, oui c’est une vie de fou, mais j’ai réussi aussi à créer cet équilibre familial», raconte Mme Farman, dont le grand sens de l’organisation s’avère indispensable.

Lien familial très fort

Le lien familial est demeuré très fort et on sent qu’il restera toujours le point d’ancrage pour cette jeune femme déterminée. D’autant plus maintenant que s’y sont greffés un mari, lui aussi avocat et qui «fait partie de son fan club», souffle-t-elle tout sourire, et leur petit garçon de trois ans.

 







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