La folie des Pokémon s’empare de Montréal
Le jeu Pokémon Go n’est pas encore disponible ici, mais il compte déjà de nombreux mordus dans les rues
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Même si l’application n’est pas encore officiellement disponible ici, la frénésie du jeu Pokémon Go a déjà conquis une foule de Montréalais.
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Il suffit de se promener à Montréal pour apercevoir des adeptes dans la rue, les yeux rivés à leur téléphone, voulant à tout prix mettre la main sur ces petites créatures.
«Ça nous ramène en enfance, c’est exactement ce qu’on rêvait de faire, soit d’attraper des Pokémon!» lance Miguel Araos-Avril qui, enfant, s’amusait follement au jeu vidéo de Pokémon et qui regardait aussi le dessin animé.
Offert depuis seulement quelques jours aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, l’application Pokémon Go connaît un succès monstre ici avec ses versions piratées.
Elles permettent d’attraper un peu partout les créatures virtuelles grâce au GPS et à la caméra d’un téléphone intelligent, et ce, même jusque sous sa douche. L’objectif est d’attraper les quelque 150 Pokémon.
En trois jours, Miguel Araos-Avril a déjà attrapé plus de 35 Pokémon grâce au jeu de réalité augmentée, ce qui n’est pas sans créer des tensions dans son couple.
«Je propose à ma copine d’aller faire une promenade, mais elle se fâche, car j’essaie juste d’attraper des Pokémon!» dit en riant l’homme de 25 ans, qui rêve d’attraper l’icône du jeu, le fameux «Pikachu» jaune.
Comme bien d’autres Montréalais, il a réussi à mettre la main sur une copie de l’application sur internet.
Gamers à pied
«Plein de gens autour de moi qui ne faisaient plus d’exercice recommencent à en faire grâce à Pokémon Go», raconte Gabriel Joncas.
En effet, nombreux sont les adeptes de jeux vidéo qui mettent leurs espadrilles pour partir à la chasse aux Pokémon.
De plus, pour obtenir toutes sortes d’articles, les joueurs peuvent se rendre dans des PokéStops, habituellement situés dans des points d’intérêt de la ville.
«Je n’étais jamais venue dans ce quartier, explique Élisabeth Édouard, rencontrée au parc Laurier. Je suis venue ici à cause de Pokémon!»
D’autres joueurs restent plus critiques même s’ils adorent le jeu.
«Tu es dehors, mais le visage collé à ton téléphone. Je ne sais pas à quel point ça te fait vraiment sortir», lance Samuel Vincent.
Du jamais-vu
Pour l’expert en marketing Benoît Duguay, le succès de Pokémon Go réside dans la nouveauté.
«On n’est jamais allé aussi loin», dit-il, ajoutant que c’est le premier jeu à non seulement intégrer le joueur, mais aussi tout le monde qui l’entoure dans son univers.
De plus, l’application est gratuite et facile à utiliser, selon le professeur de l’UQAM.
«Presque 20 ans plus tard, Nintendo a vraiment relancé ce produit qui était presque mort», croit-il.
Ce n’est maintenant qu’une question de temps, selon lui, avant que les commerces trouvent une façon d’attirer des clients en leur faisant miroiter des Pokémon...
Même l’AMT se prête au jeu
Profitant de l’engouement autour de Pokémon Go, l’Agence métropolitaine de transport (AMT) a rappelé aux joueurs d’être prudents.
«Merci de respecter les règles de sécurité lorsque vous êtes à la recherche de Pokémon autour de nos installations», a écrit l’agence sur sa page Facebook en publiant une photo d’un train avec un Pokémon, appelé Squirtle, à côté du chemin de fer.
Une porte-parole de l’AMT a précisé qu’il n’y avait pas eu d’incident en lien avec le jeu, mais tenait à rappeler à tous de rester vigilants.
Les bonnes et moins bonnes conséquences
Elle cherche un Pokémon, mais trouve un cadavre
Une adolescente de 19 ans à la recherche de Pokémon a plutôt découvert un cadavre au Wyoming, aux États-Unis.
La jeune femme s’était rendue près d’une rivière pour y trouver des Pokémon qui vivent dans l’eau.
Sur place, une macabre découverte l’attendait lorsqu’elle a aperçu un corps inanimé qui flottait sur l’eau.
Pas besoin d’entrer au poste de police
L’application Pokémon Go a donné des maux de tête à des policiers australiens, alors que de nombreux joueurs voulaient à tout prix entrer dans un poste de police pour y attraper un Pokémon.
La page Facebook «Northern Territory Police, Fire and Emergency Services» a dû partager un message demandant aux joueurs de ne pas entrer dans le poste de Darwin afin d’attraper «Sandshrew», un Pokémon disponible situé tout près.
Vols et blessures
Aux États-Unis, la police du Missouri a déjà rapporté que des voleurs utilisaient Pokémon Go pour attirer des victimes.
Quatre suspects ont été arrêtés, selon CNN, après des appels au 911. Ils auraient profité de la géolocalisation de l’application pour prédire où se trouvaient certains Pokémon plus isolés et voler 11 joueurs qui étaient venus tenter de les attraper.
D’autres joueurs américains ont quant à eux rapporté s’être blessés après être tombés parce qu’ils ne regardaient pas où ils allaient, trop concentrés à chercher des Pokémon.
Plus populaire que Tinder
À peine quelques jours après sa sortie, l’application Pokémon Go compterait déjà plus d’utilisateurs sur Android aux États-Unis que la populaire application de rencontres Tinder, selon Forbes.
En deux jours, Pokémon Go était installé sur 5,16 % des téléphones des utilisateurs américains d’Android, dépassant largement Tinder.
L’application est également au coude à coude avec Twitter quant au nombre d’utilisateurs actifs quotidiens.
L’action grimpe en bourse
L’entreprise qui est derrière Pokémon Go, Nintendo, a vu son titre bondir de près de 25 % à la Bourse de Tokyo lundi, grâce à l’engouement que suscite le nouveau jeu.
La confiance des investisseurs depuis une semaine a fait bondir la valeur marchande du constructeur et éditeur de jeux de plus de 7 milliards $.
Même la salle de rédaction du Journal de Montréal n’a pas été épargnée par la folie des Pokémon.
Un «Drowzee» y a fait son apparition, alors que des membres de l’équipe du jdem.com essayaient la nouvelle application Pokémon Go.
Des Pokémon prennent les autobus de Montréal
Grâce à un seul parcours d’autobus lundi à Montréal, Gabriela Rojas-Hevia a attrapé pas moins de trois Pokémon en quelques minutes. «Dont un très rare [Jynx, au centre], alors j’étais très contente», s’exclame la jeune femme de 28 ans.
Comme l’autobus se déplace rapidement, dit-elle, il croise de nombreux Pokémon sur son chemin. «Il y en avait tellement que je n’ai pas pu tous les attraper», dit-elle.
Si rouler est un bon moyen d’ajouter des créatures à son butin, elle espère que les automobilistes ne s’y risqueront pas.
«J’ai vu des gens s’arrêter en plein milieu de la rue pour en attraper un, c’est dangereux», plaide-t-elle.
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