Lucille Goyette sous haute sécurité!
Elle avait brillé au tir à l’arc en terminant au cinquième rang
Coup d'oeil sur cet article
Les compétitions de tir à l’arc aux Jeux de 1976 s’étaient déroulées sur le site de Joliette et la jeune Lucille Lemay-Goyette s’était bien tirée d’affaire en terminant en cinquième position au classement général.
Quarante ans plus tard, Mme Goyette (elle ne porte plus le nom de Lemay) se souvient surtout de la sécurité omniprésente.
«À l’instar des autres athlètes, on logeait au Village olympique, à Montréal, et le transport quotidien jusqu’au site à Joliette nous avait valu une escorte policière habituellement réservée à des personnalités importantes», a rappelé en riant l’ancienne archère de 66 ans.
«Le véhicule qui nous transportait était même suivi du haut des airs par un hélicoptère», a ajouté celle qui vit aujourd’hui paisiblement au bord d’un grand lac, non loin de Mont-Laurier.
À six points d’une médaille
Lucille Goyette n’a rien oublié de sa performance réalisée aux Jeux de 1976.
«J’en étais à mes débuts et j’avais fait belle figure, a-t-elle rappelé. J’avais établi trois records canadiens pour finir la compétition à six points seulement d’une médaille de bronze. Il est dommage qu’une flèche ait raté la cible au cours d’une manche.
«Le tir à l’arc est très technique et il faut être forte psychologiquement pour bien tirer pendant quatre longues journées», a ajouté celle qui a poursuivi sa carrière jusqu’aux Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles.
«Les spectateurs étaient peu nombreux à Joliette, les gradins étant plutôt petits, mais ils m’avaient encouragée tout au long de la compétition.
«Il était rare d’entendre des spectateurs applaudir durant un concours de tir à l’arc. Certaines compétitrices n’appréciaient pas tellement...»
♦ Lucille Goyette ne tire plus aujourd’hui. Elle a rangé son arc, mais elle sera toujours perçue comme une pionnière au Québec où un circuit de compétition porte d’ailleurs son nom depuis 2013, question de lui rendre hommage.
♦ Il y a 40 ans, du 17 juillet au 1er août 1976, Montréal accueillait les meilleurs athlètes de la planète. Pierre Durocher, qui a couvert les Jeux olympiques pour Le Journal, a réalisé plusieurs entrevues avec des athlètes et des dirigeants ayant vécu cette fabuleuse aventure. Une série de reportages à lire jusqu’au 25 juillet.
-
Guylaine Bernier pionnière en aviron
-
Des rameurs inexpérimentés face à des «monstres»
-
Le fleuret demeure la passion de Fleurette Campeau
-
Ian Clyde et sa rencontre royale
-
Camille Huard: la fierté des Gaspésiens
-
Roger Fortin impressionné par les boxeurs cubains
-
Dave Hill trébuche et il est applaudi!
-
Yeats voit des chances de médaille pour sa fille