Duhaime commente le retour en ondes de Nathalie Normandeau
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Éric Duhaime a réagi vendredi à l’annonce du retour de son ancienne coanimatrice, Nathalie Normandeau, sur les ondes d’une station compétitrice, en dépit des accusations criminelles qui pèsent sur elle.
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L’animateur du midi au FM93 a tenu à commenter la nouvelle en ondes puisqu’il avait «le goût d’expliquer ça» d’abord à ses auditeurs.
«J’ai reçu beaucoup d’appels hier et je n’ai pas répondu à beaucoup d’appels. Le seul à qui j’ai répondu, c’est Jean-François Racine du Journal de Québec, qui m’a appris la nouvelle. Je lui ai dit que je lui souhaitais bonne chance et je suis très sincère là-dedans. Le soleil est là pour tout le monde et je ne me désolerai pas. Je ne suis pas déçu du tout, au contraire, qu’elle puisse gagner sa vie.»
Duhaime a ensuite réaffirmé avoir passé d’«excellents moments» avec Nathalie Normandeau et que ses sentiments envers elle n’ont «absolument pas changé».
«Ça [son arrestation] n’enlève pas ses qualités humaines d’aucune espèce de façon. Pour moi, comme pour plusieurs d’entre vous, j’imagine aussi, Nathalie Normandeau fait partie de mon passé dans le sens où on a été un an et demi à partager quotidiennement les micros. J’en garde un excellent souvenir, mais pour toutes les raisons judiciaires que vous connaissez, l’avenir, ce n’est plus ça. L’avenir, c’est Bernard Drainville, dans mon cas à moi et, j’espère, dans votre cas aussi.»
L’ex-politicien qui fera ses débuts au micro du FM93 le 15 août prochain est d’ailleurs déjà au boulot aux côtés de son nouveau coanimateur.
«Il faut que vous sachiez que toute la semaine, Bernard nous a accompagnés pour voir un peu comment ça marchait. On a fait nos premiers pilotes. Ça veut dire qu’on a fait nos premières pratiques réelles ensemble. J’ai appris à le connaître davantage, parce que je le connaissais comme personnage public. [...] Là, je commence à le connaître davantage et ce que j’ai vu cette semaine me rassure. Ça me donne beaucoup d’espoir. Je pense que vous allez beaucoup apprécier cette nouvelle émission qu’on va mettre en ondes dès le 15 août prochain.»
L’animateur admet toutefois qu’il aura le «défi» de ne pas faire de comparaison entre Bernard Drainville et son ex-collègue, Nathalie Normandeau.
«Il faut que j’arrête de penser au passé et il faut que je me concentre sur l’avenir, et c’est pour ça que je ne veux pas partir et vous parler 15 minutes de Nathalie Normandeau, parce que mon objectif réel, c’est de repartir une nouvelle émission, une nouvelle dynamique, une nouvelle complicité avec quelqu’un, et le passé, c’est le passé. Ça n’enlève rien aux qualités de la personne avec qui je partageais le micro, mais moi, je regarde en avant et, malheureusement, la nouvelle qui est sortie hier, elle est sortie du rétroviseur.»
En plus d’être en compétition avec son ancienne coanimatrice, Éric Duhaime avoue vivre «une situation un peu bizarre» puisque son meilleur ami, Richard Martineau, est aussi son compétiteur du côté de CHOI Radio X.
Son ex-attaché de presse commente
Jonathan Trudeau, l’ex-attaché de presse de Nathalie Normandeau, actuel chroniqueur au Journal et journaliste à CHOI 98,1 Radio X a, lui aussi commenté le retour en ondes de son ancienne patronne.
«La station prend quand même un risque important de mettre en ondes une personne qui fait face à des accusations quand même de corruption, de fraude et d’abus de confiance», a-t-il déclaré vendredi matin.
M. Trudeau croit qu’on ne peut pas lui «en vouloir de vouloir travailler», mais il admet qu’il s’agit d’«un pari risqué», qui «peut s’avérer payant» pour Leclerc Communication.
«J’imagine que c’est un risque calculé, mais en même temps, c’est une nouvelle station BLVD. Je ne pense pas être gratuit ou être méchant en disant que les résultats ont sans doute été décevants pour les propriétaires aux derniers BBM et en même temps, tu veux faire changer le vent de bord. Tu veux attirer l’attention. C’est un risque qu’ils prennent.»
Jonathan Trudeau s’est aussi questionné sur les propos du directeur de la programmation Dan Caron qui «à tous les micros, toutes les caméras, tous les journalistes» a indiqué qu’ils n’avaient pas été les seuls à l’avoir approchée. «C’était comme une excuse pour dire: “On n’est pas aussi désespérés que ça!” Est-ce qu’elle a vraiment eu trois offres ou elle a eu des approches de stations qui ont pu faire la réflexion que le jeu n’en vaut pas la chandelle? Je trouve ça particulier qu’on insiste là-dessus.»