Les effets d’une Montréalaise disparue trouvés près d’ossements
Coup d'oeil sur cet article
Une Montréalaise est prête à tout pour savoir ce qui est advenu de sa sœur disparue depuis 15 ans et dont les effets personnels viennent d’être découverts aux côtés de restes humains à Hawaï.
«Je veux que justice soit rendue», dit Patricia, la sœur cadette de Jessica Urbina, partie en voyage à Hawaï en novembre 2000 et qui n’a plus été revue.
Ce sont des chasseurs qui ont fait la sombre découverte, dans un coin reculé du Hawaiian Paradise Park dans l’est de Big Island, le 18 juillet. La division des enquêtes criminelles a été dépêchée sur place, près de Pahoa, afin de récupérer les effets personnels de Mme Urbina ainsi que les ossements.
Toujours flou
Des vêtements et ce qui semble être une couverture ont été envoyés à un laboratoire, a confirmé l’enquêteur de la police d’Hawaï, Gregory Esteban.
«Aucun indice ne peut permettre à ce stade-ci de l’enquête de déterminer s’il s’agit d’une mort naturelle ou d’un homicide », dit-il.
Il n’était toujours pas en mesure de confirmer si les restes humains sont bel et bien ceux de Jessica Urbina, qui aurait 37 ans aujourd’hui.
M. Esteban ajoute qu’une demande officielle a été faite auprès des autorités canadiennes afin d’obtenir un échantillon d’ADN de la sœur de Jessica, pour aider à l’identification.
Avertie de la découverte mardi par la police, Patricia Urbina était encore sous le choc hier.
«Ça fait beaucoup de choses à digérer. Je vis des hauts et des bas, je suis très confuse en ce moment», a confié la jeune femme, qui avait une douzaine d’années lorsque sa sœur de 21 ans est partie en voyage lors d’une année sabbatique.
Années de silence
Pour les proches, il s’agit d’un premier développement après des années de silence du côté des autorités hawaïennes.
André Bégin, un ami de la famille et ancien copain de Jessica, dénonce le manque de collaboration des autorités. Il y a deux semaines, il a été contacté par un enquêteur qui lui annonçait qu’une carte de crédit venait d’être trouvée, sans jamais mentionner l’existence des restes humains.
Ce dernier s’était rendu à deux reprises à Hawaï, en 2001 et 2002, pour retrouver son amie. Il avait dû ouvrir un nouveau dossier auprès de chaque corps policier des villes où il allait, raconte-t-il.
C’est à la suite d’une discussion téléphonique inquiétante entre Jessica et sa mère qu’André Bégin avait attrapé le premier vol, direction Honolulu, en 2001, endroit d’où provenait la dernière carte postale de la jeune femme.
Appel inconnu
Malgré une demande à Bell et à la police, à l’époque, la mère de Jessica n’aurait pas été en mesure de savoir d’où provenait l’appel à frais virés de sa fille, soutient-il.
«J’étais vraiment en colère, continue M. Bégin. Ce n’était plus une question de confidentialité, c’était une question de vie ou de mort.»
Ils ont appris plusieurs semaines plus tard que le dernier appel de Jessica provenait de Pahoa. L’année suivante, M. Bégin est retourné à la recherche de son amie, cette fois dans cette partie de l’île. «J’ai rencontré quelqu’un qui la connaissait, mais qui ne l’avait pas vue depuis trois mois, se souvient-il. Quand je suis revenu au pays cette fois-là, j’ai su que c’était fini.»