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L’école ne connaît pas les allergies de son fils

Véronique Cadieux, qui tient un Epipen dans ses mains, souhaite que toutes les écoles prennent au sérieux­­ les allergies.
Photo marie-ève dumont Véronique Cadieux, qui tient un Epipen dans ses mains, souhaite que toutes les écoles prennent au sérieux­­ les allergies.

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La mère d’un enfant allergique de Montréal se bat depuis trois ans dans des dédales administratifs simplement pour informer les adultes de l’école des allergies de son fils.

Véronique Cadieux, mère d’un petit garçon de 7 ans, est d’autant plus inquiète depuis que des intervenants du service de garde ont servi des carottes à son fils au début de cette année, alors qu’il est allergique.

«Il y a de la négligence de la part de l’école. Il n’y a pas d’action, pas de communication. J’ai peur de le retrouver à moitié mort à la fin de la journée», dénonce celle qui préfère taire le nom de son garçon pour éviter qu’il soit pris à partie à l’école.

Heureusement, le pire a été évité puisque le fils de Mme Cadieux était conscient qu’il lui était interdit d’en manger et a donné les carottes à un autre élève.

Juste les rencontrer

La mère aimerait simplement pouvoir rencontrer les intervenants qui sont en contact avec son enfant durant la journée afin que ceux-ci sachent déceler les symptômes de crise d’asthme ou d’allergies et prendre les mesures appropriées pour éviter un drame.

Son fils est allergique au pollen, ce qui lui provoque de graves crises d’asthme, ainsi qu’aux pommes, aux carottes et aux bananes, aux crustacés et aux arachides.

«Je communiquais avec la direction et on me renvoyait toujours à l’infirmière scolaire, qui n’est pratiquement jamais à l’école et qui ne répondait pas à mes appels», soutient Mme Cadieux.

Les demandes de la jeune mère ne trouvaient pas écho jusqu’à ce que Le Journal s’en mêle la semaine dernière.

La commission scolaire de la Pointe-de-l’Île a ouvert une enquête pour «assurer une meilleure fluidité et continuité de l’information».

«Nous prenons la situation très au sérieux­­», a confirmé le bureau du président de la commission scolaire.

L’an dernier, son fils s’était même retrouvé en difficulté respiratoire une grande partie de la journée sans que personne ne remarque son état, rapporte Véronique Cadieux.

Soins intensifs

«Quand je suis arrivée le soir, il était tellement mal en point qu’il a fallu l’hospitaliser aux soins intensifs. Il a même passé une semaine à l’hôpital et tout ce qu’on [l’école] m’a proposé, c’était de rembourser les frais de la chambre», s’insurge-t-elle.

Elle espère que son fils sera­­ dorénavant véritablement pris en charge et qu’aucune autre mère n’aura à vivre un tel stress.

«Je ne dois pas être la seule, les allergies, c'est maintenant généralisé. Il faut que les écoles les prennent au sérieux, ce sont eux qui sont responsables de la sécurité de nos enfants», insiste-t-elle.


Allergies Québec mène présentement un projet pilote auprès de 10 écoles afin de tester un protocole d’encadrement des enfants allergiques. L’organisme souhaite ensuite l’étendre à toutes les écoles du Québec afin d’uniformiser les pratiques.

 

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