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Lisée veut soumettre à la Loi 101 des entreprises

Les compagnies à charte fédérale devront avoir un certificat de francisation pour faire affaire avec l’État

Lisée veut soumettre à la Loi 101 des entreprises
Photo d'archives Agence QMI

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Sous un gouvernement du Parti québécois dirigé par Jean-François Lisée, les entreprises à charte fédérale qui voudront faire affaire avec l’État devront respecter la Loi 101.

Plus de 100 000 Québécois travaillent dans des entreprises qui ne sont pas assujetties à la Charte de la langue française, déplore l’aspirant chef péquiste.

Le député de Rosemont met au défi Justin Trudeau de corriger la situation. Sinon, un éventuel gouvernement Lisée s’en chargera «unilatéralement». «Si vous voulez avoir un contrat, n’importe lequel, de l’État québécois, des municipalités, des écoles, des hôpitaux, montrez-nous votre certificat de francisation! C’est une condition», précise-t-il, en entrevue.

Francisation 100 %

Afin de ne pas «brusquer» les compagnies, cette mesure entrerait en vigueur une année après l’élection d’un gouvernement péquiste. Dans le cas des ententes existantes, l’obligation tomberait au moment du renouvellement du contrat.

La langue utilisée par les nouveaux arrivants est le principal facteur de recul du français, selon le démographe Marc Termotte.

Le prétendant au trône péquiste propose que les immigrants de la catégorie des travailleurs qualifiés ne puissent mettre les pieds en sol québécois tant qu’ils n’ont pas démontré une connaissance suffisante du français. «Si vous ne passez pas le test, restez chez vous, repassez-le l’an prochain. Il faut valider leur connaissance du français avant qu’ils arrivent», plaide-t-il.

Des obligations qui ne seraient toutefois pas imposées aux réfugiés qui fuient leur pays. Dans leurs cas, l’État devrait en prendre la responsabilité pendant deux à quatre mois. M. Lisée suggère de leur allouer 900 $ par mois durant cette période de transition.

Aussi pour les PME

Le candidat à la succession de Pierre Karl Péladeau souhaite imposer la Loi 101 aux PME de 25 à 50 employés, mais de façon graduelle.

Jadis envisagée par le PQ, l’application de la Charte de la langue française aux Cégeps ne fait pas consensus, estime Jean-François Lisée.

Selon lui, mieux vaut rendre les établissements collégiaux francophones plus attractifs en permettant aux étudiants qui ont une connaissance solide du français de suivre un parcours d’anglais enrichi, qui les amènerait même à faire une session dans un Cégep anglophone.

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