Tabou
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En nous offrant le portrait assez troublant d’un photographe berlinois accusé de meurtre, le nouveau von Schirach se dévore d’un trait.
Sebastian von Eschburg a grandi à mi-chemin entre Munich et Salzbourg, dans un vaste manoir construit par ses ancêtres au 18e. Un manoir plein de fissures et de courants d’air glacé, un peu à l’image de ses propres parents: son père, rarement présent, n’a pas tardé à se mettre à boire dans l’espoir d’échapper à ses propres fêlures, et sa mère, aussi froide que distante, a fini par confier ses responsabilités maternelles à la cuisinière afin de pouvoir se consacrer entièrement aux compétitions équestres.
L’été où son père s’est suicidé, Sebastian, alors âgé d’une douzaine d’années, avait donc depuis déjà longtemps pris l’habitude de se réfugier dans «le monde coloré qui peuplait son esprit». Une façon comme une autre de ne pas devenir fou et qui, une fois ses études terminées, l’aidera à se faire une place au soleil. Car dès qu’il commencera à suivre une formation de photographe auprès d’un célèbre artiste, la manière particulière dont il perçoit les couleurs fera de lui un apprenti exceptionnel. Et à 25 ans seulement, il deviendra encore plus illustre que son vieux mentor, acteurs, athlètes, politiciens ou chanteurs défilant sans interruption dans son studio de Berlin. Mais c’est en réalisant une série de nus de Sofia, la femme avec laquelle il tente d’avoir une relation normale, qu’il étendra sa renommée aux quatre coins du globe... avant d’attirer aussi l’attention de la police: une inconnue aurait en effet été assassinée par Sebastian.
Aussi captivant qu’un polar, Tabou nous plonge tête première dans l’univers assez sombre d’un homme qui ne reculera devant rien pour surprendre ses contemporains.
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Tout le monde n’a pas la chance de goûter au meilleur de la vie. Ayant grandi dans une famille où on mangeait presque toujours mauvais et pas cher, Élie finira ainsi par traîner dans un resto de quartier où tout ce qui sort des cuisines est aussi appétissant que délicieux. Ce qui l’incitera à devenir chef, même si, pour y arriver, il se mettra très souvent les pieds dans les plats. Un savoureux roman.
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