Saute-mouton

La laïcité québécoise me fait penser à une poule dont on a coupé la tête et qui s’affole en battant des ailes dans un dernier sursaut de vie. Pourquoi ne suis-je pas surpris que des écoles de Montréal octroient une journée pédagogique – au lendemain de la rentrée! – pour la sanglante fête du sacrifice musulmane (où l’on égorge des moutons par milliers), tandis que, pendant si longtemps, nos petits pures-laines ont eu pour symbole le mouton de la Saint-Jean, désormais frappé de tabou?

Le petit saint Jean Baptiste portait le mouton sans l’égorger, mais ce n’est qu’un détail, n’est-ce pas?

La nature humaine a horreur du vide; tu arraches la religion d’un pays et une autre va s’implanter.

La gauche, qui n’en finit pas d’exécrer le catholicisme pourtant moribond, se couche amoureusement devant l’islam et banalise les progrès de sa version politi­que plus radicale: l’islamisme

Cacher Noël

Les décorations d’Halloween, fête païenne, orneront bientôt nos boutiques. Tant qu’à sortir l’escabeau le 1er novembre, on posera immédiatement celles de Noël. Le monde de la propagande publicitaire nous inondera des couleurs de Noël tout en oubliant souvent, par rectitude politique, de dire «Noël» au profit d’expressions comme «temps des Fêtes».

Les crèches traditionnelles voire les arbres de Noël ont été bannis un peu partout; quand on ne les sort pas, on les cache. À Saint-Hubert, j’ai rencontré une institutrice qui s’est fait avertir de ne pas prononcer trop souvent le prénom du petit Jean-Noël dans sa classe...

Notre laïcité s’attaque à notre patrimoine, mais laisse faire le fanatisme d’autrui.

Pas d’inquiétude

Au Parti québécois, à l’exception notable de Jean-François Lisée, c’est la surenchère de mièvrerie. On croirait entendre André Boisclair!

Quelle belle ironie que le nom de la municipalité – L’Avenir – qui a servi de théâtre à l’égorgement d’un millier de moutons... ce qui n’inquiète pas du tout les bien-pensants.

Oui, notre laïcité, cette poule «pas de tête», entretient une confusion extrême.