Le BAPE approuve l’expansion de la mine Malartic sous conditions
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Le projet d’agrandissement de la mine Canadian Malartic serait acceptable seulement si les promoteurs s’assurent de réduire les impacts négatifs de ses activités sur la communauté, conclut un rapport du BAPE.
«Le promoteur doit agir de façon proactive pour éviter que la poursuite et la prolongation de l’exploitation continuent à nuire à la qualité de vie des Malarticois», peut-on lire dans le rapport d’enquête rendu public jeudi.
Le propriétaire demande au gouvernement la permission d’agrandir la mine afin de récolter 3 millions d’onces d’or supplémentaires, ce qui permettrait selon lui de la garder en activité six ans de plus et de maintenir 1200 emplois à Malartic, en Abitibi.
Les conclusions du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur ce projet donnent raison aux nombreux citoyens de Malartic qui ont formulé des plaintes lors des récentes séances du BAPE.
«C’est une bonne nouvelle pour tous les citoyens qui subissent les impacts de cette mine depuis longtemps», estime Marc Nantel, porte-parole du Regroupement vigilance des mines en Abitibi-Témiscamingue.
Nuisances sonores, vibrations du sol, mauvaise qualité de l’air; plusieurs personnes qui vivent à proximité de la fosse ont dit subir les contrecoups de l’exploitation au quotidien.
«Ces gens-là ont été ostracisés. Les promoteurs disaient qu’ils se plaignaient pour rien et qu’ils n’étaient pas plus impactés que les autres, raconte M. Nantel. Mais le BAPE vient de confirmer qu’ils ont des revendications légitimes.»
Selon le président par intérim du comité de suivi Canadian Malartic, Jacques Saucier, les nouveaux propriétaires de l’exploitation sont conscients des nuisances qu’ils causent dans le voisinage, ce qui est de bon augure pour la suite des choses.
«Il reste du travail à faire, mais, au moins, il y a des pas dans la bonne direction», dit-il.
Recommandations
L’absence de zones tampons entre la mine à ciel ouvert et la population est au cœur du problème de cohabitation, selon le BAPE.
La commission presse le gouvernement d’«imposer des distances minimales à respecter entre les activités des mines à ciel ouvert et les résidences les plus proches».
Le BAPE recommande aussi au promoteur d’être plus transparent dans son programme de suivi environnemental.
Nous n’avons pas réussi à joindre le ministère de l’Environnement jeudi soir.