Projet d'agrandissement: la Fondation presse le gouvernement
Coup d'oeil sur cet article
VICTORIAVILLE | La Fondation de l'hôpital presse le gouvernement d'aller de l'avant dans le projet d'agrandissement de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska et estime que les rénovations pourraient même sauver des vies.
Depuis 1992, l'urgence de Victoriaville a connu une hausse d'achalandage de 15% qui complique les opérations. «On est coincé, le matériel tombe par terre, on marche sur des choses, ce n’est vraiment pas des conditions idéales pour travailler», a avoué le président de la Fondation Hôtel-Dieu d'Arthabaska, Claude Charland. Il a admis que les médecins commencent à s'impatienter puisqu'ils attendent ces travaux depuis plus de quinze ans.
Le projet estimé à plus de 50 M$ par la fondation permettrait d'agrandir les espaces de travail, mais aussi de mettre l'urgence, le bloc opératoire, et la salle des rayons x au même niveau. «On gagnerait des minutes importantes, je pense qu'on pourrait sauver des vies. Là, on perd trop de temps à déplacer les patients», a confié le président.
La direction du CIUSSS a toutefois assuré que la sécurité des patients n'est pas négligée. «L'environnement physique ne compromet pas la santé de la clientèle et encore moins la qualité des soins», a affirmé Nathalie Boisvert, directrice adjointe à l'urgence.
Points problématiques
Les installations, qui reçoivent annuellement 40 000 patients, datent des années 1960. Pour Claude Charland, il n'est pas normal de retrouver seulement trois salles de bains dans la salle d'attente de l'urgence.
«Quand on arrive dans une phase où il y a de la gastro ou de la grippe on met tout le monde à risque, c'est sur», a lancé l'ancien directeur général de l'hôpital.
Lors des épidémies, ces pièces doivent être lavées toutes les demi-heures pour éviter la propagation de maladies et de virus.
Tenant à nuancer les propos de son confrère, Nathalie Boisvert a confirmé que ces rénovations sont des priorités dans la région. «Il n'y a pas de trous dans les murs, les tuiles ne tombent pas sur la tête des patients, mais il faut adapter les locaux aux nouvelles réalités», a-t-elle dit.
Jacinthe Vallée, directrice générale de la Fondation Hôtel-Dieu d'Arthabaska, a quant à elle exprimé ses inquiétudes concernant l'espace réservé aux ambulances. «C'est souvent congestionné. S'il y a deux ambulances dans le même espace, c'est problématique, mais dans ces cas-là les secondes comptent», a-t-elle dit.
Des promesses
La fondation de l'hôpital a récemment amassé 12 M$ pour prouver au gouvernement, le sérieux de sa démarche. L'inscription du projet de rénovation au Plan québécois des infrastructures (PQI) assurerait la participation financière de l’état. La Fondation espère que le premier ministre Philippe Couillard respectera la promesse d’agrandissement faite lors des dernières élections.