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Carey doit gagner une coupe

Carey Price a gagné partout où il est passé. Par contre, pour être considéré comme l’un des grands de l’histoire, il devra soulever au moins une coupe Stanley.
Carey Price a gagné partout où il est passé. Par contre, pour être considéré comme l’un des grands de l’histoire, il devra soulever au moins une coupe Stanley. Photo Pierre-Paul Poulin


Il ne manque qu’une coupe Stanley à Carey Price pour qu’on le considère parmi les meilleurs gardiens de but de l’histoire, au même titre que Patrick Roy et Martin Brodeur.

Le gardien du Canadien de Montréal a atteint le statut de meilleur gardien de son époque, pas de doute. À l’heure actuelle, il est le meilleur au monde. Et il a gagné partout où il est passé, que ce soit au Championnat mondial de hockey junior, dans la Ligue américaine, aux Olympiques ou à la Coupe du monde.

Mais tant qu’il n’aura pas soulevé le trophée de Lord Stanley, il lui manquera quelque chose.

La perfection n’existe pas, mais il s’en rapproche drôlement. Chaque arrêt semble facile et il joue énormément dans la tête de l’adversaire.

Il est directement responsable du grand nombre de lancers dirigés vers lui par les équipes adverses. Son talent et sa façon de dominer un match font en sorte que les autres formations n’ont qu’un seul plan de match: lancer et créer de la circulation devant son filet.

Ce faisant, les équipes lancent tellement de partout qu’elles rendent son travail encore plus facile.

Je ne crois pas me tromper en disant que le gardien du Tricolore est le joueur le plus respecté de ses pairs à travers toute la ligue.

Et c’est dommage, mais c’est un fait. Si Carey n’a pas de coupe à la fin de sa carrière, on parlera constamment de lui avec un «mais».

GAGNER MAINTENANT

Et la bonne nouvelle pour Carey Price c’est que la fenêtre est ouverte plus que jamais. Le Canadien compte sur des joueurs qui connaissent leurs meilleures années dans le circuit Bettman et c’est le moment d’en profiter.

Il est clair que le directeur général de l’équipe, Marc Bergevin, travaille activement afin d’améliorer sa formation dans le but de lui offrir les meilleures chances possibles de remporter un championnat.

Il semble que la chimie soit bonne à l’heure actuelle, et il n’y a aucune comparaison à faire avec le bon début de saison de l’an dernier. Le Canadien est une équipe différente et les ajouts de Shea Weber, Alexander Radulov ainsi que le retour en santé de Price en font une puissance.

D’ailleurs, Weber mène dans à peu près toutes les catégories chez le Canadien, sauf pour les minutes de pénalité! Ça prouve l’impact qu’il a depuis le début de la saison.

DES MÉCONTENTS

Évidemment, on ne peut pas faire que des heureux dans le vestiaire d’une équipe de hockey. En ce moment, je pense que Tomas Plekanec et Nathan Beaulieu ne doivent pas être contents de leur début de saison. Beaulieu a perdu sa place aux côtés de Shea Weber tandis que Plekanec pivote dans le troisième trio de l’équipe. Dans son cas, il est difficile de faire des vagues, car sa faible production offensive, si on la compare à son imposant salaire, lui donne peu d’arguments.

Il n’a d’autre choix que d’accepter son rôle.

UN CALENDRIER INTÉRESSANT

À partir de ce soir, le Canadien jouera huit de ses dix prochains matchs à la maison, dont plusieurs contre des équipes qui ne feront probablement pas les séries. Les équipes ne le disent pas publiquement, mais ce genre de séquence dans un calendrier est une occasion en or d’aller engranger d’importants points au classement.

— Propos recueillis par Kevin Dubé

Les échos de Bergie

LES TEMPS CHANGENT

Je regarde les entraîneurs derrière le banc et ça me renverse de penser que lorsque j’ai débuté avec les Nordiques de Québec, je n’avais même pas d’assistant! Avec le Canadien, Michel Therrien compte sur cinq adjoints : Kirk Muller, Jean-Jacques Daigneault, Dan Lacroix, Clément Jodoin et Stéphane Waite. Aujourd’hui, même au niveau junior il serait inconcevable de penser qu’un entraîneur puisse diriger seul, sans assistants. Une chose est certaine, les entraîneurs sont meilleurs aujourd’hui, mais ils sont vraiment mieux entourés qu’à une époque pas si lointaine. Le fait de travailler et de bien s’entendre avec ses adjoints, ça se sent dans un vestiaire et c’est positif.

MARCHESSAULT EN FEU

Quelle belle histoire que celle de Jonathan Marchessault. Ce jeune homme a le talent et il a saisi la chance qui s’est présentée à lui avec la blessure à Jonathan Huberdeau. Son histoire me fait un peu penser à celle de Martin St-Louis. Ces petits joueurs-là doivent être d’excellents vendeurs et très persuasifs. Il ne faut pas oublier que cet ancien des Remparts de Québec avait été un choix de douzième ronde dans la LHJMQ et qu’il n’a jamais été repêché par une formation de la LNH. Un autre exemple pour les jeunes joueurs de hockey qui croient que leur petite taille ne leur permettra jamais d’atteindre les plus hauts sommets.

DE LA GRANDE CLASSE

La scène à laquelle on a assisté la semaine dernière lorsque Craig Anderson a été nommé la première étoile du match, à Edmonton, et qu’il a été chaudement applaudi par la foule pendant que son vis-à-vis Cam Talbot l’attendait pour le féliciter, ça ne s’invente pas. Ce sont des moments qui rapprochent et qui vont au-delà du sport. Bravo.

Cela étant dit, le malheur qui frappe Anderson a permis à Mike Condon d’obtenir une autre chance de se faire valoir dans la LNH. Et il l’a bien saisie avec un blanchissage à son premier départ avec les Sénateurs. Je suis content pour lui. La situation n’était pas facile pour lui à Montréal et on lui en avait demandé beaucoup. C’est mérité.







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